Ni devin ni astrologue, le prophète est un homme qui parle pour, qui parle au nom de. Sa voix disparaît derrière le message qui lui a été confié.
Ainsi en fut-il du pasteur Isaïe/Esaïe, lui dont les lèvres brûlées par un charbon ardent, lui font s’écrier : « Me voici ! Envoie-moi ! ».
Au service de son peuple qu’il appelle inlassablement à la conversion et à la louange, il est un témoin engagé dans l’histoire de ce lointain 8ème siècle.
Nous serons soucieux d’élucider ce qui résiste : la marque du conflit entre les traditions sacerdotale et prophétique, l’identité du serviteur qui « bouge » tout au long des chapitres, la notion de peuple élu, l’interprétation sacrificielle…
Les nations païennes sont déjà au rendez-vous, et l’on pressent que l’universel est en marche : une communauté, en effet, ne peut se définir par l’exclusion ; il
n’y a pas de peuple pur-sang, de peuple qui ne se soit pas construit, enrichi d’éléments allogènes ; pas davantage il n’existe de Dieu ethnique.
Laissons le livre se dire dans les espaces qui sont les nôtres et certains versets résonner au plus intime.
Jeudi soir, de 19 h à 20 h 30
non pas à la chapelle actuellement fermée pour travaux,
mais au 4 bd Edgar Quinet, 75014 PARIS
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10 octobre 2019 – La parole que contempla Isaïe : 2, 1-5
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21 novembre – Je chante donc à mon Bien–Aimé : 5, 1-7
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19 décembre – Me voici, envoie-moi : 6, 1-8
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16 janvier 2020 – Un rejeton sortira du tronc de Jessé : 11, 1-9
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27 février – -Que fleurissent le désert et l’aride : 35, 1-10
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19 mars – Voici mon serviteur, je le tiens (1er chant) : 42, 1-7
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23 avril – Ecoutez-moi, îles (second chant) : 49, 1-6
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14 mai – Il m’a donné la langue de ceux qui apprennent (3ème chant) : 50, 4-9
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18 juin – Voici que prospérera mon serviteur (4ème chant) : 52, 13-15 ; 53, 1-12