Category Archives: Personnes

A Dieu à Edmond VANDERMEERSCH sj, compagnon de route de St Bernard

Mar 11, 22
alain
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Edmond Vandermeersch est décédé le 9 janvier 2022. En mai prochain il aurait eu 100 ans. La célébration de ses obsèques a eu lieu le12 janvier en l’église St. Rémy de Vanves.

Pendant plusieurs années (1988/1998) il a conseillé la communauté de St. Bernard et a cheminé avec elle. Avec son optimisme et son dynamisme il a toujours été à notre disposition y compris dans les périodes perturbées.

Même lorsqu’il a dû s’éloigner il a gardé le contact et s’intéressait au devenir de la communauté Saint Bernard. Il y a deux ans il nous avait fait part de sa vision pour une poursuite de la vie de notre communauté dans le cadre d’une réhabilitation de la chapelle : devenir une halte spirituelle en ville, ouverte sur un large public.

Saint Bernard n’a été qu’un des volets de son action au service de l’Eglise et du monde : le texte ci-joint, lu par un ami lors de ses obsèques, donne un aperçu des lourdes responsabilités qu’il a exercées.

Funérailles d’E. Vandermeersch. Intervention de B.Poucet

Hommage à Guy Lafon, chapelain de Saint-Bernard de 1994 à 1997

Sep 04, 20
alain
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Le père Guy Lafon est décédé le jeudi 16 avril 2020, à l’âge de 90 ans, en la 59e année de son sacerdoce

Il a été inhumé au cimetière de Clamart (92) dans l’intimité, après un temps de recueillement guidé par le père Marc Dumoulin, ce mardi 21 avril à 11h.

Né à Paris le 5 novembre 1930, universitaire (ENS Ulm 1952, agrégé de lettres classiques en 1955), il est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1961, par son maître au petit séminaire de Conflans (94) et ami, le futur cardinal Pierre Veuillot. Théologien, il a accompagné et formé des générations d’étudiants, d’abord comme professeur au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (92) de 1965 à 1968, puis comme professeur de théologie dogmatique à l’Institut catholique de Paris, entre 1968 et 1996. Il a aussi été l’aumônier de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (5e) de 1965 à 1979.

Après 1979, Guy Lafon a exercé différents ministères en paroisse : comme vicaire à Saint-Marcel (13e) de 1981 à 1988, comme chapelain à Saint-Bernard de Montparnasse (15e) de 1994 à 1997, où il a encouragé la communauté à « élargir l’espace de sa tente. » A nouveau à Saint-Marcel (13e) de 1998 à 2004, comme curé, et enfin comme vicaire à Saint-Jean-des-Deux-Moulins (13e) de 2004 à 2016.

De 1981 à 1996 il renoue avec l’enseignement, en classes préparatoires. Le père Guy Lafon entre à la maison Marie-Thérèse au printemps 2019.

Sa passion pour la Bible et l’annonce de la foi l’avait conduit à ouvrir une école de lecture, « la Table de l’Évangile ». De 1994 à 2013, ces ateliers de lecture reprenaient et rendaient accessibles au plus grand nombre les fruits de ses recherches et enseignements en matière de christologie, anthropologie théologale et sciences du langage. Il a publié de nombreux ouvrages, qui ont en commun d’explorer les conditions de possibilité de la foi dans la société contemporaine, en ouvrant à une relation sereine avec l’épistémologie et les exigences du temps présent. Son humanité simple et si généreuse, son intelligence des relations humaines et de la foi ont fait de lui un accompagnateur apprécié, un prédicateur hors pair, un auteur inspirant, et un ami précieux.

Hommage à Guy Lafon

 

De François WEISER

plusieurs messages et textes me sont parvenus aujourd’hui, qui s’adressent à vous toutes et tous.

Le texte prononcé par Marc lors de la mise en terre du corps de Guy

Chers Amis de Guy,

Le chemin d’Emmaüs, c’était le chemin du désespoir. On les imagine bien, ces deux hommes, traînant les pieds sur la route. Ils venaient de vivre un des pires jours de leur vie ! Ce Jésus en qui ils espéraient, il devait libérer Israël, ils avaient espéré qu’il mettrait dehors les Romains. Et voilà que l’espérance s’est effondrée. Le libérateur est mort. Déçus ! Il n’y a plus rien à attendre de Jésus ni de Jérusalem. Ils tournent le dos à la Ville Sainte et rentrent chez eux, en ressassant leur détresse. C’est alors qu’une présence les rejoint sur la route. Ils disent leur dépit à l’étranger. Ils se livrent et lui confient leur peine et leur tristesse. Ils lui racontent les événements que cet étranger feint d’ignorer. Ils sont tellement au fond du trou qu’ils ne comprennent pas ce que dit cet homme. Ils écoutent poliment, comme on écoute quelque chose qui ne nous concerne pas. Même ce qu’ont raconté les femmes n’a pas entamé leur désespoir. Ils les ont laissé dire, comme ils laissent dire celui qui leur explique les événements. Il n’y a plus rien à comprendre ni à espérer. Qui oserait dire que le départ d’un ami comme Guy ne nous laisse pas dans la même tristesse ? Mais, chers Amis, retournons à Emmaüs, à la porte de l’auberge, et faisons nôtre la prière des pèlerins : Reste avec nous ! Une prière difficile en des jours de tristesse, parce que ce sont des mots de confiance. Une prière de pauvre. On la fait dans la peine, mais n’est-ce pas la seule vraie prière, la prière du pauvre ? Comme l’aventure d’Emmaüs aurait été triste si elle s’était terminée à la porte de l’auberge! Pour les pèlerins comme pour nous, reste le signe de la présence et du partage, on vient de l’entendre, Ils le reconnurent. C’est toujours fragile, un signe, mais ça parle sans doute mieux que de beaux discours. Oui, il nous reste la présence mystérieuse de Celui qui vient nous rejoindre, nous ouvrir les Écritures et nous dire, lui le Ressuscité de Pâques, que nous ne sommes pas voués à croupir dans un tombeau, mais qu’il est avec nous, qu’il réconforte nos cœurs meurtris et nous rend l’espérance. Il nous reste la Présence réelle, comme on dit. Leurs yeux s’ouvrirent quand Il rompit le pain. Alors confions Guy à la présence du ressuscité, qu’il l’accueille dans sa paix et son amour.

Amen

Un message de fr. Alois de Taizé

Avec mes frères, nous avons été touchés de recevoir par plusieurs personnes la nouvelle du rappel à Dieu du Père Guy Lafon. Encore tout récemment, il avait dit à certains d’entre vous combien il était proche spirituellement de notre communauté. Nous avons certains de ses livres à Taizé et nous savons toute sa contribution, comme théologien et comme enseignant, à la mise en pratique des enseignements de Vatican II dans l’Église des dernières décennies. En sa mémoire, j’aimerais dire cette prière pascale : Jésus le Christ, tu as vaincu la mort et tu es mystérieusement présent auprès de chacun de nous. Tu nous préserves du découragement et tu nous emplis d’espérance. Ainsi, même avec une foi toute petite, nous oserons le dire par notre vie : « Le Christ est ressuscité ». Bien fraternellement, en communion
fr. Alois Communauté de Taizé Secrétariat F-71250 Taizé +33 3 85 50 30 30 (standard)

secretariat@taize.fr • www.taize.fr

La lettre d’hommage à Guy diffusée par André Fossion pour Lumen Vitae online, en Belgique et dans le monde francophone.

C’est aujourd’hui même qu’est célébrée, par ses proches, dans l’intimité, une Eucharistie autour de Guy Lafon, prêtre, et théologien, décédé le 16 avril dernier à l’âge de 89 ans à la suite d’une infection au Covid 19. Son corps sera déposé au cimetière de Clamart. Nous voudrions ici nous joindre profondément à l’hommage qui lui est rendu et à la prière d’action de grâce qui sera prononcée pour ce qu’il a été, pour sa personne si affable autant que pour son œuvre d’une exceptionnelle hauteur. Nous associons en particulier à cet hommage de nombreux enseignants du cours de religion en Belgique qui ont pu bénéficier, durant les années 70 et 80, de ses cours ou sessions de formation tant à l’Université Catholique de Louvain qu’à l’Université de Namur. Tout en restant engagé dans la pastorale paroissiale, Guy Lafon a enseigné la théologie dogmatique à l’Institut Catholique de Paris. Théologien nourri par la philosophie et les sciences humaines, il est auteur de nombreux ouvrages centrés sur la communication, l’alliance et l’entretien. Il s’est montré, également, comme en témoignent ses écrits, un admirable lecteur de textes évangéliques. Sous sa plume, des textes évangéliques, mille fois lus, prennent, de manière inattendue, une saveur renouvelée.

Voici quelques indications pratiques pour entrer dans son œuvre et la connaître davantage ;

-Guy Lafon, sa vie et sa bibliographie sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Lafon

-La théologie selon Guy Lafon. article de Mari Jose Osredkar, dans la Nouvelle Revue Théologique, 2007, n°3,

-La vérité au risque de la parole et de la foi – autour de l’œuvre de Guy Lafon. Entretien sur KTO.

-Guy Lafon, Penser le christianisme

-Guy Lafon. La table de l’Évangile. 300 lectures bibliques. CDRom. Editions de la Nouvelle Alliance.

-Chemins de liberté. Mélanges en l’honneur de Guy Lafon, Éditions de la Nouvelle Alliance, 2011.

Par ailleurs vous trouverez, sans login ni mot de passe, dans les « Nouveautés du mois » du site Lumen online (https://www.lumenonline.net/index.php) une lecture par Guy Lafon du récit évangélique de la rencontre de Jésus et des disciples d’Emmaüs, extraite de La Table de l’Evangile. Ce récit évangélique sera celui de la liturgie de dimanche prochain, 26 avril.

–           Un poème de Rilke auquel Michèle a pensé pour ce jour

Tous mes adieux sont faits.

Tant de départs m’ont lentement formé dès mon enfance.

Mais je reviens encore, je recommence, ce franc retour libère mon regard.

Ce qui me reste, c’est de le remplir, et ma joie toujours impénitente

d’avoir aimé des choses ressemblantes à ces absences qui nous font agir.

  • et un autre d’Yvon Le Men adressé par Christian

Il faut du silence aux mots pour ne pas rayer le chagrin

il faut du silence autour des morts pour entendre leur vie

DeThierry de Rochegonde :

En commençant à transcrire par écrit cet entretien du 13 février que j’avais enregistré, j’ai redécouvert ces vers de Péguy que Guy m’avait récité de mémoire alors que nous évoquions les relations Péguy/ Bergson (j’avais oublié ce beau moment!) :

« Ce qui depuis ce jour est devenu la mort
N’était qu’un naturel et tranquille départ.
Le bonheur écrasait l’homme de toute part.
Le jour de s’en aller était comme un beau port.
 »

Carnet

Sep 03, 20
jerome
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Portons dans la prière ceux et celles que nous avons connus et qui se sont endormis dans la mort.

ETE 2020

Madeleine HUGONNARD-ROCHE (« Maddy ») + 21/08/2020

Pierre DEBRUS  + 26/7/2020

PRINTEMPS 2020

Guy LAFON + 16/04/2020 (ancien aumônier de St Bernard)

HIVER 2020

Andrée FIGUET + 15/03/2020

Pierre GANDOULY + 02/02/2020

AUTOMNE 2019

Père Bernard FEILLET  +04/12/2019 (1e chapelain de St Bernard)

Monique LÉGER +09/12/2019

PRINTEMPS 2019

Père André LAUNAY, rédemptoriste, +02/06/2019

Paul REYNAUD +13/05/2019

Père Robert du LATTAY, fils de la Charité, +18/05/2019

Marie-Josephe WAVROVITCH +05/2019

HIVER 2019

Marie-Thérèse ABELA née CHEREIL de la RIVIERE +28/02/2019

AUTOMNE 2018

Guy PEYRACHE +24/09/2018

PRINTEMPS 2018

Odile HORNIK née BONDUELLE +20/04/2018

Père Jean ROGUES +05/04/2018 (4e chapelain de St Bernard)

Père Maurice BELLET +05/04/2018

HIVER 2018

Raymond GODEFROY +02/2018

ÉTÉ 2016

Pierre de GRAUW +17/07/2016

Père Charles BARRELIER +26/07/2016

Sœur Monique MAULET +24/08/2016

PRINTEMPS 2016

Albert JUILLET +20/05/2016

HIVER 2016

Jean FIGUET +18/03/2016

Père Pierre-Yves TALEC +07/01/2016 (2e chapelain de St Bernard)

ÉTÉ 2015

Mauro MAGELLI +02/09/2015

HIVER 2015

Annick NIORD +16/03/2015

frère Pedro MECA, dominicain +17/02/2015

Lucien HORNIK +06/01/2015

Décès de Bernard Feillet, premier aumônier de Saint Bernard

Nov 30, 19
alain

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Monseigneur Michel Aupetit confie à nos prières, et nous nous associons particulièrement à cet appel  :

Le Père Bernard Feillet
décédé le jeudi 5 décembre 2019,
à l’âge de 87 ans, en la 62e année de son sacerdoce.

Ses obsèques seront célébrées
le mercredi 11 décembre 2019 à 14h30,
en l’église Saint Louis de Fontainebleau (77).

Bernard Feillet fut ordonné prêtre le 28 juin 1958. C’est à Fresnes qu’il débute son ministère, comme vicaire, en 1958, puis à Saint Jean Baptiste de Sceaux en 1960 comme vicaire et aumônier de lycée.

En 1966, il intègre l’équipe du Centre Richelieu comme aumônier. En 1967, il devient aumônier du lycée François Villon et vicaire à la paroisse Notre-Dame du Travail.

En 1970, il inaugure la chapelle Saint-Bernard du Maine-Montparnasse, comme aumônier, où il reste jusqu’en 1977.

Il fait de ce lieu de passage un lieu d’accueil ouvert à tous, où chacun peut venir tel qu’il est, avec ses questions et ses doutes. Ce fut un lieu de grande créativité.

En 1977, il est mis à la disposition du diocèse de Meaux. Il y sert plusieurs paroisses rurales. Il est ainsi curé d’Arbonne-la-Forêt et de Saint Martin-en-Bière dès 1979. Il devient également, en 1983, aumônier de l’Insead, tout en restant curé d’Arbonne. Il revient vivre à Paris en 1998.

Sa fécondité s’est aussi exprimée par les livres qu’il a écrit et ses chroniques dans le magazine Panorama et dans le Monde des Religions. Si certains ont pu dire qu’il était plus « poète » que « théologien », c’était en tout cas un mystique à la recherche permanente de Dieu. Ce Dieu qui l’accueille maintenant dans sa gloire !

Que le Seigneur le reçoive dans sa paix et lui donne le repos des bons serviteurs.

Au-revoir Odile

Mai 04, 18
alain
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Odile Hornik a cheminé avec nous à la chapelle Saint Bernard de Montparnasse pendant ces 25 dernières années. Elle nous a guidés, tel le bon Pasteur. A l’équipe liturgique et au Parcours Evangile et Actualité. Pour Odile, l’Evangile « est un livre vivant qui continue de s’inscrire chaque jour  de ce temps et il nous appartient à nous, de l’écrire ». Et Odile l’écrivait, de sa parole poétique : des homélies, des méditations (comme celle que nos venons  d’écouter après la communion) des prières. Ses paroles étaient enracinées dans son existence, elles témoignaient de l’énergie intérieure qui l’habitait, de sa foi exigeante de vérité.

Femme prophète de notre temps, femme porteuse d’espérance, femme de convictions et d’amour et bien d’autres noms ont été donnés à Odile ces derniers jours par des amis « saintbernardins » qui nous ont écrit et qui ne peuvent être ici ce matin.

Je garde le souvenir du jeudi saint, dernière célébration à laquelle Odile a assisté à Saint Bernard après l’avoir préparée consciencieusement, comme les autres jours saints. Je revois sa figure frêle monter à l’ambon pour lire la lettre de Paul aux Corinthiens. Ce fut la force dans la fragilité. Elle a proclamé de sa voix si particulière l’institution de l’eucharistie en donnant sens à chaque mot de telle façon que nous nous sommes sentis invités à vivre ce dernier repas. Elle a fini sa lecture avec une intonation plus douce qui avait quelque chose d’un adieu.

Merci, Odile de nous avoir fait vivre des liturgies belles, priantes et incarnées dans nos vies, de nous avoir aidés à prier.

Nous essaierons de suivre ton exemple.

Livret pour les obsèques d’Odile

Jean ROGUES et Maurice BELLET : deux personnalités qui ont marqué Saint Bernard

Avr 14, 18
alain
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Jean Rogues et Maurice Bellet

Nous avons appris récemment les décès successifs des pères Jean Rogues (93 ans) et Maurice Bellet (94 ans), qui ont l’un et l’autre marqué la vie de la chapelle Saint-Bernard.

Jean Rogues fut le 4e chapelain de Saint-Bernard. Maurice Bellet a animé pendant 20 ans, à raison d’une rencontre par semaine, avec Jean-Marie Martin, le « groupe de l’Arbre » à la chapelle ; l’un était le « conteur », l’autre le « lecteur ». En novembre 2010, Jean Rogues et Maurice Bellet avaient participé – avec Antoine Delzant – au colloque intitulé « Osons rêver un christianisme pour demain ! », organisé par la communauté Saint-Bernard.  Lien :  Colloque St Bernard 20 novembre 2010 Osons rêver le Christianisme pour demain

Jacques Musset nous a adressé un message d’hommage à ces deux personnalités :

« Maurice Bellet et Jean Rogues, deux personnes qui ont ensemencé les terres humaines. 

Nul doute que leurs semences continueront à pousser et porter des fruits. 

Cela ne dépend que de nous et de tous ceux qui les ont croisés. 

Notre reconnaissance à ces grands devanciers s’exprime par notre volonté d’actualiser avec intelligence leur héritage.« 

Leurs obsèques ont été célébrées cette semaine à la chapelle de Tous-les-Saints (Paris 14e).

 

Jean ROGUES 

Originaire de Paris, Jean Rogues est ordonné prêtre le 17 avril 1954 à l’âge de 29 ans en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il fait des études à Rome en 1954, puis en 1955, il est nommé aumônier du Sacré-Cœur de la Cité universitaire à Gentilly (94) pendant neuf ans.

En 1964, il devient vicaire à la paroisse Saint-Pierre de Chaillot (16e). Puis, en 1967, il est nommé curé de la paroisse Saint-Germain des Prés (6e). De 1969 à 1987, il est délégué diocésain pour l’œcuménisme, il est ensuite doyen du 5e et 6e arrondissement et en mission d’études. Puis, il devient responsable de la communauté du Maine-Montparnasse. En 1981, il est vicaire épiscopal pour les doyennés 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements jusqu’en 1988.En 1982, il est directeur du département d’Études œcuméniques à l’UER (Unité d’Enseignement Religieux) de Sciences théologiques et de Sciences religieuses. En 1987, il est nommé curé de N.-D. des Champs (6e) puis devient curé émérite de la paroisse en 1993.

Jean Rogues a partagé sa vie entre diverses responsabilités d’Église et le travail théologique, en particulier comme directeur de l’Institut Supérieur d’Etudes œcuméniques (ISEO). Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et publié Quand la foi prend corps, éd. Le Seuil, 1996 une « méditation sur l’Église », qui redit les raisons de croire et d’espérer des chrétiens d’aujourd’hui.

C’est en 2000, que le Père Jean Rogues prend sa retraite. En 2014, il entre à la Maison Marie-Thérèse, où il décède le matin du 5 avril 2018.

Extrait d’un témoignage lors de ses obsèques :

Quiconque a rencontré Jean a, surtout, pu s’enrichir de la liberté et de la profondeur de sa pensée et de sa parole. Sa rigueur de normalien matheux le guidait, elle se combinait avec puissance de travail et exigence pour le fond comme pour l’expression ou la forme ; c’était un perfectionniste ! Trois livres ont permis de découvrir cette pensée, son évolution ; parmi eux, en 2009, « La foi d’un agnostique chrétien » et Jean précisait dans le sous-titre : « agnostique, celui qui reconnait qu’il ne sait pas »

Il nous laisse en héritage les mots de conclusion de ce livre :

« Ma foi est de chercher à vivre en référant mon cœur, ma pensée et mon comportement au message provenant de Jésus à travers l’histoire des chrétiens.

Elle est la décision de vivre dans le compagnonnage de ce peuple qui a souvent trahi et trahit souvent ce qui lui est le plus cher, mais qui, pourtant, produit « de la sainteté », parfois repérable, souvent non perceptible ou à peine.

Elle est de croire en le modèle d’homme et le modèle d’humanité manifestés par le message issu de Jésus.

Elle est de croire en Jésus comme témoin de l’expérience spirituelle la plus authentique que je puisse connaître.

Elle est de croire en l’Esprit vivant en tous mes frères en humanité ainsi qu’en moi-même, de croire même, plus largement, en un sens que l’Esprit donne à ce monde. 

À l’âge auquel je suis parvenu cette « foi qui ne sait pas » suffit à m’ouvrir un chemin de paix. »

Maurice BELLET

Il était une figure proche, créative, mais aussi critique et exigeante du christianisme contemporain. Auteur d’une trentaine de livres, animateur de nombreux groupes, conférencier infatigable, Maurice Bellet, 94 ans, est décédé jeudi 5 avril d’un AVC, à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Prêtre, philosophe, théologien, poète à ses heures, Maurice Bellet fut l’un des premiers à établir un pont entre la psychanalyse et l’Évangile. De cette rencontre, il puisa des mots nouveaux pour dire la foi chrétienne dans un monde sorti du giron de l’Église.

Pour retrouver le suc de la vie chrétienne, au lendemain de Vatican II comme de Mai 68, Maurice Bellet eut l’intuition rapide qu’une profonde mue était à entreprendre, et tout un discours de foi à revisiter…

lire la suite sur le site de La Croix  Voir aussi Un article de La Croix du 12 avril 2018 « Un prophète, Maurice BELLET » par Frédéric Boyer

Sur leur blog le cercle de ses amis témoignent :

Amis, amies,

Maurice Bellet est décédé ce jeudi 5 avril 2018 à 9h30.

Le vide est immense.

Aussi grand que sa bonté.

Aussi grand que sa foi .

Aussi grand que sa pensée.

Aussi grand que son humanité.

Il a rejoint au plus intime de leur être

d’innombrables personnes.

Il a, par son écoute et sa parole,

ouvert une brèche dans ce qui les emmurait,

dans ce qui les angoissait,

dans ce qui les empêchait d’avancer.

Il a servi, avec une infinie humilité,

 la Parole de haute et humble tendresse.

 Il disait souvent : « Je ne suis qu’un vieux tuyau rouillé.

Mais l’eau pure peut sortir même d’un tuyau rouillé… »

 Il est mort pacifié.

Ses derniers mots furent :

« Adieu. Adieu… Au revoir ! »

Soyons nombreux, nombreuses,

celles et ceux à qui il a ouvert la Voie,

à nous faire proches de celles et ceux qui attendent

une parole qui les justifie.

 

 

Albert Juillet nous a quittés

Mai 25, 16
Sébastien
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Mardi 24 mai 14h30 : obsèques d’Albert Juillet

La communauté St Bernard est endeuillée par la disparition d’Albert, notre ami depuis plus de quarante ans, investi de l’Eveil à la Foi, à la présidence du conseil, sans oublier l’animation des chants liturgiques.

Feuille de cérémonie