« Montre-moi comment garder ta loi,  que je l’observe de tout cœur » Ps 118

L’essentiel à transmettre pour le Jésus de Matthieu, c’est que la fidélité à la Loi n’est pas une affaire d’obéissance passive et formelle. Elle consiste pour chacun à inventer une manière personnelle de la vivre et de lui donner corps. Ainsi, par rapport aux six prescriptions de la Loi juive qui sont évoquées par Jésus, c’est à chacun de découvrir la façon de se les approprier personnellement, en son âme et conscience, dans le contexte de son existence. Son propre choix n’est pas forcément celui du voisin et, loin d’être un chemin de facilité, c’est plutôt une voie étroite où l’on est radicalement seul avec soi-même.

Quel que soit ce qu’à pu dire précisément Jésus à ce sujet  ces perspectives sont dans la  droite ligne de ce qu’il a enseigné et de ce sur quoi il a misé sa vie. La grandeur d’un être humain (d’un fils de Dieu), a-t-il sans cesse déclaré en paroles et en actes, c’est d’être fidèle à ses risques et périls, à ce que sa conscience lui dicte au plus intime, sans quoi il se renierait lui-même.

C’est ce qu’à sa manière, Marcel Légaut n’a cessé de répéter et de mettre en pratique autant qu’il a pu. Tout le chapitre 3 de son livre « Devenir soi » sur l’appropriation de la Loi et de la doctrine est come un écho moderne et saisissant des paroles de feu du Jésus de Matthieu dénonçant le formalisme et appelant chacun à inventer une façon personnelle de traduire la Loi générale dans sa pratique, quitte dans certains cas à la transgresser.

Jacques Musset  dans S’approprier l’évangile selon Saint Matthieu.

Extrait d’une homélie pour la fête de l’Epiphanie

Les mages n’avaient pas la prétention de posséder des certitudes sur Dieu… Ils désiraient toujours le connaitre davantage. Alors ils se sont bougés… ils se sont mis en route…

Par contre, les sages qui conseillaient le roi Hérode avaient étudié l’Ecriture Sainte et scruté la Tradition … ils étaient enfermés dans leur savoir… alors ils n’ont pas bougé…

Vivre en chrétiens, c’est aussi partir et comprendre que notre vie est un pèlerinage. Que ce Dieu que nous aimons, nous n’aurons jamais fini de le chercher… Le chrétien est un éternel chercheur de Dieu…

P. Géry

Textes du jour Parole de l’équipe de préparation  Feuille de messe

En ce soir de Noël, vous êtes chaleureusement accueillis. Nous sommes heureux d’accueillir notre célébrant Guy Laffon, prêtre responsable de cette chapelle de 94 à 96, Gérard et sa chorale toujours fidèle à cette célébration de Noël, Patrice et sa voix et toute cette belle assemblée de fidèles anciens, nouveaux, amis et membres de nos familles qui ne viennent qu’occasionnellement, vous qui êtes de passage, voyageurs de la gare, nous tous allons célébrer la naissance de l’enfant de Bethleem. Dans cette naissance, Dieu notre Père a manifesté son amour et sa tendresse pour les hommes.

Pendant cette célébration nous sommes invités à chasser nos peurs. « Attendre le Messie, c’est chasser nos peurs » a été le fil conducteur des quatre dimanches de l’avent.  Oui, désarmer nos peurs, car nous sommes rassurés par la lumière qui fait signe au berger dans notre crèche. Le berger, premier d’entre nous à apprendre la naissance de l’enfant Jésus. Ceci est si bellement illustré dans notre crèche. Vous allez pouvoir l’admirer dans tous ses détails après la célébration.

Avec nos cœurs ouverts à la lumière, nous sommes invités à nous ouvrir davantage à cet amour et à cette tendresse de Dieu pour les hommes,  à nous  sentir tous reconnus et à repartir comme un « peuple ardent » sûrs de l’engagement de Dieu dans notre humanité.

… Rien d’étonnant que l’on ait vu dans les Béatitudes un portrait de Jésus qui a vécu ce dont il parle.
Utopie, direz-vous ! … Pas si sûr mes chers amis, car cette humanité douce et courageuse, pacifique et généreuse, désencombrée de ce qui est accessoire mais branchée sur l’essentiel, éprise de justice et de paix, nous l’avons vue … Nous la voyons sur le visage de Jésus, sur le visage de tant d’hommes et de tant de femmes aux vies données et ardentes …hier et aujourd’hui …
Et dans le secret de notre cœur, nous savons bien que se trouve là la source du plus grand bonheur.

Extrait d’homélie du père Géry

Horaires de Noël

Samedi 24 décembre                        18 h 15 messe des familles

                                                                    21 h veillée avec la Communauté Saint Bernard. Après avoir partagé la joie de la naissance

                                                                     du messie nous partagerons ce que chacun aura apporté : du salé, du sucré, des jus de fruit, du vin, chocolats, gâteaux …

dimanche 25 décembre                 11 h messe de Noël

                                                                   13 h repas de Noël pour les pauvres, organisé par la Communauté de Sant’Egidio

lundi 26 décembre                          chapelle fermée jusqu’à 19h

                                                                  à 20 h prière de Noël, avec la Communauté de Sant’Egidio

du mardi 27 au jeudi 29 décembre                messe à 12 h 15

                                                                 la chapelle sera ouverte de 11 h à 15 h

vendredi 30 décembre                fête de la Sainte Famille ; messe à 12 h 15

                                                               à 20 h prière de Noël, avec la Communauté de Sant’Egidio

samedi 31 décembre                   messe à 18 h 15

dimanche 1^er janvier                 chapelle fermée toute la journée

                                                              messes à Notre-Dame des Champs à 11 h et 17 h 30

                                                              messe à Notre-Dame du Travail à 10 h 45

lundi 2 janvier                             messe à 12 h 15

                                                             la chapelle sera ouverte de 11 h à 15 h

mardi 3 janvier                           reprise des horaires habituels

3  et  4  décembre  2016   2e Dimanche de l’Avent

Textes du jour  Feuille de messe  Parole de l’équipe de préparation

«Préparez le chemin du Seigneur » Matthieu3,3.

En quoi Jean Baptiste, cet homme provocateur, exigeant et direct ouvre-t-il un chemin nouveau ? Pourquoi cette attirance ? Peut-être parce qu’il est l’exemple même de ce dont ses contemporains ont besoin : se laisser réveiller, se laisser rappeler l’essentiel dans l’annonce du royaume de Dieu tout proche ? Cela demande un acte radical, la conversion !

             Passer au monde nouveau est une véritable entreprise de transformation des cœurs ! La route vers Dieu demande des bouleversements où il faut entendre ce qu’on ne veut pas entendre, où se réclamer d’Abraham ne suffit pas, où se dire fidèle à ses racines et s’y accrocher ne construit rien ! Il s’agit bien d’oser fréquenter l’homme du désert, d’entendre une parole de vérité qui dérange et de poser des actes qui permettent de nouveaux départs personnels et communautaires. N’y a-t-il pas là une rencontre prophétique toujours d’actualité pour l’homme d’aujourd’hui qui, souvent, a peur de ce qui le remet en cause, qui cherche des facilités ou des flatteries ? Préférons le prophète sans nuances qui annonce celui qui donnera l’Esprit Saint et le feu !

Pierre-Yves Pecqueux, eudiste

3ème dimanche de l’Avent 11 décembre 2016

« Es-tu celui qui doit venir,  ou devons-nous en attendre un autre ?»

 Matthieu, 11,3

Textes du jour Feuille de messe  Parole de l’équipe de préparation

L’ échange entre Jean et Jésus rappelle un aspect paradoxal de la fête de Noël qui approche. Oui, une sacrée bonne nouvelle est annoncée, bonne nouvelle dont était porteur Jean : Dieu vient nous sauver. Mais l’incompréhension est grande autour de la manière de faire de ce Dieu qui ne s’impose pas.

A la crèche comme pendant la vie publique de Jésus, Dieu se révèle dans une certaine forme d’impuissance et dans des signes que seule la foi aide à voir. A Noël des sourds ont entendu… et la bonne nouvelle a été annoncée à des pauvres. Mais cela s’est fait dans la discrétion joyeuse qui demande un cœur ouvert à l’inattendu.

A nous aussi, il est demandé de faire confiance et de devenir prophètes de cette bonne nouvelle qui relève et fait vivre.

www.versdimanche.com

25  et  26  juin  2016   13^e Dimanche du Temps Ordinaire

Textes du jour  Feuille de messe  Parole de l’équipe de préparation

«Vous avez été appelés à la liberté »  Paul au Galates 5,13.

Un homme libre

D’abord, j’ai rêvé de liberté. Je choisissais mes amis, j’allais où je voulais. L’habitude était ma pire ennemie ; je la chassais à grand coups d’expériences nouvelles et d’inconnu. J’ai payé le prix fort : la solitude. La liberté m’est alors devenue si insupportable, que je devais la domestiquer.

J’ai beaucoup étudié, travaillé. J’ai prévu mon métier, ma compagne, ma maison. Librement, j’ai choisi les dates de naissance de mes enfants, leur école, leurs loisirs, leur avenir. C’était ma liberté, pas la leur. Ils m’ont claqué la porte au nez. Leur liberté m’a blessé, alors je me suis protégé.

Dès lors, comme un prisonnier comptant les jours de sa peine, j’étais enfermé en moi-même. Je comptais ce que chacun devait me rembourser. Je comptais les amis et les ennemis ; les biens accumulés et ceux qui me faisaient envie ; le bon droit qui était avec moi et les délits que j’avais commis. En fait, je comptais les miettes de ma vie gâchée.

Peut-on être libre sans devenir « hors-la-loi ? ».

Le chrétien reçoit  du Christ, et de lui seul, le don de la liberté. Il vit du souffle de l’Esprit. Va-t-il accepter de se laisser conduire par ce dynamisme qui donne la force d’aimer son prochain comme soi-même ?

18  et  19  juin  2016  12^e Dimanche du Temps Ordinaire

«Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ  »  Paul au Galates 3,27.

« Tous  fils de Dieu par la Foi ». Le salut est collectif. Il se répand sur Jérusalem. Il entre dans l’histoire avec la descendance d’Abraham et jaillit comme une source sur la maison de David. Il est offert à l’humanité toute entière sans distinction d’origine, de condition ou de sexe. Mais, pour nous, le salut a le visage de Jésus qui est l’envoyé du Père. Or, le Christ est transpercé par nos divisions. Paul doit rappeler aux Galates que le baptême les a unis les uns aux autres. Revêtir le Christ, c’est décider d’appartenir à son Eglise. Dans une même filiation, le baptême fait d’eux les héritiers du salut.

La foi nous rassemble sur un même chemin. Il revient à chacun de suivre Jésus dans le don de sa propre vie, mais cette aventure se vit en Eglise et non pas comme une traversée en solitaire.

Père Vincent  Leclercq, assomptionniste.

Textes du jour Feuille de messe  Parole de l’équipe de préparation

Je puis être à côté de quelqu’un dans le bus ou le métro. Il y a une présence purement spatiale et de coexistence. Elle est physique.

Je peux être dans une relation affective riche où il y a une réciprocité dans l’affection : vie de couple, vie de famille, amitiés… Il y a une présence qui engage la personne de ceux qui sont en présence mutuelle.

Il y a une présence de celui ou celle qui est absent ou absente… par la pensée et par le cœur. C’est un mode de présence que l’on peut qualifier de spirituelle et qui est indispensable pour vivre. On pense à ses parents, ses proches, ses maîtres, ses amis…

Ces situations peuvent se diversifier et se nuancer. Mais la diversité suffit à montrer que la présence du Christ ne saurait être réduite à un seul mode. Le Christ est présent en tant que créateur, en tant que premier né d’entre les morts, en tant que Seigneur glorifié, en tant que messie souffrant… et le mode de présence peut être divers. La présence peut être consciente ou non… froide ou affective… silencieuse ou priée en communauté…

Parmi tous les modes par lesquels le Christ ressuscité se rend présent, il y a les sacrements.

Maldamé, dominicain pour croire.com, 2006

Messes dominicales à 10h15 et 11h30   Textes du jour  Feuille de messe  Parole de l’équipe de préparation