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Dimanche 24 juin – Saint Jean-Baptiste – Messe à la mémoire d’Odile Hornik

Juin 27, 18
alain
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Dimanche 24 juin 2018 – Saint jean-baptiste – Messe à la mémoire d’Odile Hornik

Odile,

Que de célébrations préparées ensemble … Chaque fois tu venais pleine d’idées et d’entrain.

Le beau, le vrai, des gestes signifiants, les mots de notre temps, pour dire Dieu aujourd’hui, tu y tenais très fort.

Cette célébration nous l’avons préparée sans toi mais ta présence, mystérieuse, nous accompagnait. D’ici-bas  nous nous adressons à toi et te disons merci pour tout ce que tu nous as transmis.

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

La mémoire de notre amie Odile Hornik

Le solstice d’été, le feu.

Nous sommes rassemblés pour célébrer tout ceci en cette dernière messe de la communauté Saint Bernard avant la trêve de l’été, en dehors de notre chapelle en travaux, accueillis ici par notre prêtre accompagnateur Pierre Géry et l’association APA. Nous les remercions.

Bienvenue donc à vous tous.  Tous invités à trouver un lien entre ce que nous commémorons ce matin :

Jean Baptiste, le précurseur qui annonce un monde nouveau. Odile, femme lumineuse dont les paroles témoignaient de sa foi exigeante de vérité. Le feu de la Saint Jean, la joie, la lumière.

Que cette eucharistie nous fortifie pour vivre les moments de creux qui nous attendent. Puissions-nous nous retrouver à l’automne dans un esprit constructif cher à Odile pour continuer à faire vivre notre communauté.

 TEXTE DE MÉDITATION

Où donc se cache l’évangile de notre temps ?

           L’évangile est une chasse au trésor dans l’actualité du           quotidien.

        Peut-être pourrions-nous nous débarrasser d’abord d’une idée fixe. Non, l’évangile ne se cache pas forcément dans l’événement religieux. Certes, il est là ; mais pas plus qu’au coin de la rue, dans une salle de spectacle, dans un livre qui nous touche, dans l’événement politique ou dans l’escalier de notre immeuble. Il est partout où est l’homme et donc partout où il se manifeste parce que c’est là que lui se manifeste.

        L’évangile n’apporte pas de réponses, il n’apporte que des interrogations.

        Non, l’évangile n’est pas un livre de référence ; il est le socle d’une cathédrale vivante à construire et pour ce faire nous n’avons que notre vie telle qu’elle est, différente pour chacun, animée, que nous en soyons conscients ou pas, par un Dieu qui n’est plus perceptible qu’en esprit et ne cesse de nous murmurer « veux-tu ? ». 

           L’évangile n’a de vie que la nôtre.

          L’évangile est une flamme dans nos nuits,

          il ne dissipe pas la nuit.

  O.H.

PRIÈRE PENITENTIELLE

-« Le Seigneur m’a appelé » (Is 49, 1)

Depuis notre baptême, nous sommes appelés à témoigner. Pardon, Seigneur, de ne pas en avoir l’audace, de reculer devant l’obstacle.

-« Je me suis fatigué pour rien » (Is 49, 4)

La tentation du découragement nous guette. Pardon, Seigneur d’y trop souvent succomber.

-«J’ai de la valeur aux yeux du Seigneur » (Is 49, 4)

Comment exploitons-nous cette valeur ? Seigneur, pardonne nos insuffisances.

 

HOMELIE

Chers amis,

Je ne vous cacherai pas que la grande figure de Jean Baptiste me fascine…

Au moment de sa naissance, l’entourage s’interrogeait : « que sera donc cet enfant ? »… et voici que l’’Evangile donne la réponse par cette promesse qui vaut pour tout baptisé. :

« la main du Seigneur est avec lui, »

 Il s’appellera « Jean » et non pas Zacharie comme son père. Dans la Bible, le nom exprime la vocation de la personne : Abram devient Abraham, c’est-à-dire « le père d’une multitude ». Jacob voit son nom changé en Israël, c’est-à-dire « fort avec Dieu » ; Simon s’appellera Pierre qui signifie le Roc. Jean signifie en hébreu « Dieu fait grâce ».La naissance de cet enfant annonce que Dieu s’apprête à faire grâce à son peuple. Jean allait inaugurer la grande histoire du salut :

LE MESSIE ALLAIT VENIR.

Oui, chers amis, je suis fasciné par la grande figure de Jean Baptiste parce qu’elle est pour nous aujourd’hui le prototype de tout témoin de l’Evangile. Rien, rien n’aurait été possible sans l’immense humilité de celui que Jésus désignera comme le plus grand de tous les prophètes. Jean dira à propos de Jésus : « il faut qu’Il grandisse et que moi je diminue ». Ces paroles fortes, l’Eglise les a magnifiquement symbolisées en situant la naissance de Jean au temps où le soleil a déjà atteint son point culminant et à partir duquel les jours commencent à décroitre, c’est-à-dire, au solstice d’été. La naissance de Jésus six mois après, sera située au solstice d’hiver, au moment où les jours vont commencer à croitre. « Il faut qu’Il grandisse et que moi je diminue ».

Jean n’était qu’une voix, une voix qui crie dans le désert…. Mais quelle voix ! Une voix forte, puissante, un tempérament de feu… le tempérament des prophètes… un prophète qui ne mâche pas ses mots et qui jusqu’au bout restera fidèle à sa vocation, à sa mission de porte-parole de Dieu.

Jean n’était qu’une voix, mais une voix qu’invitait à écouter la Parole d’un Autre… le Tout Autre. Les foules se pressaient pour l’écouter… fort de ce succès auprès des foules, Jean aurait pu prendre la grosse tête, être tenté de se prendre pour le Messie ou en tout cas de jouer le premier rôle. A la foule en délire qui lui demande qui il est, Jean déclare : «  au milieu de vous il est quelqu’un que vous ne connaissez pas. Moi je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale » et le lendemain, nous dit l’Evangile de Saint Jean, voyant venir Jésus, il déclare à la foule : « Voici l’Agneau de Dieu… » Jean n’était qu’un doigt, un doigt qui désignait un Autre, le Tout Autre.

Formidable leçon d’humilité, chers amis, non pas de cette forme d’humilité de pacotille, mièvre et sans saveur, infantilisante qui vous donne davantage envie de fui que de croire.

L’humilité selon Jean Baptiste est l’apanage des forts, la manifestation suprême de l’amour.

Jean n’a rien revendiqué pour lui-même. Il a su faire la vérité sur lui-même et en cela il reste et restera le plus grands des prophètes, un témoin formidable de celui qui est, qui était et qui vient.

Chers amis, si vous avez du mal à prier, dites simplement :

Jean Baptiste n’était qu’une voix qui invitait à écouter la parole de l’Autre,

Il n’était qu’un doigt qui désignait un Autre,

Il n’était que l’ami qui se réjouissait de la voix de l’Epoux.

Dans le désert de notre grande ville,

-Seigneur, je voudrais être cette voix,

Je voudrais être ce doigt,

Je voudrais être l’ami qui montre el chemin et qui s’efface alors

pour laisser toute la place.

Alors, oui, chers amis, « la main du Seigneur sera avec vous ».

Pierre Géry

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

 -Sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »  (Lc 1, 60)

Elisabeth s’oppose, avec une calme assurance, aux coutumes en indiquant le prénom de son fils, Jean, qui signifie « Dieu fait grâce », rapporte Luc.

Seigneur, souviens toi de toutes celles et ceux qui, de par le monde, ont le courage de ne pas suivre le conformisme sociétal ; aide-nous à les rejoindre. Puissions-nous être tous confortés.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

-Jean disait : « Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds » (Ac 13, 25)

Jean ne se laisse pas attribuer des qualités et une place qu’il reconnait ne pas être siens, rapportent les Actes des apôtres.

Seigneur, souviens toi de toutes celles et ceux qui vivent dans la vérité et la sincérité ; aide-nous à les rejoindre. Puissions-nous être tous confortés

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis, dit le psalmiste. (Ps 138, 14)

Seigneur, en ce jour de mémoire d’Odile, et aussi de Jean Rogues, de Maurice Bellet, de Raymond Godefroy , membres de notre communauté qui nous ont quittés cette année ; en ce dernier dimanche où nous nous rassemblons avant l’été bien qu’à l’extérieur de la chapelle Saint Bernard, nous te rendons grâce pour la vie que tu nous donnes.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

Dimanche 3 juin – Saint Sacrement du corps et du sang du Christ

Juin 06, 18
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Dimanche 3 juin 2018 – Dimanche du Saint Sacrement du corps et du sang du Christ

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Bonjour, nous sommes rassemblés  dans cette chapelle de l’ancien monastère de la visitation  qui nous accueille, les fidèles de la chapelle Saint Bernard fermée pour  travaux, les membres et amis de l’APA, Association pour l’Amitié, quelques voisins, tous autour du père Pierre Géry pour célébrer la fête du Saint sacrement : le coprs et le sang du Christ.

Jésus se fait nourriture devant toutes nos faims, petites et grandes : faim de fraternité, d’amitié sincère de reconnaissance, de vérité.

Dans un monde où des fractures apparaissent tous les jours : fractures diplomatiques, commerciales, climatiques, que la fracture du pain au moment de l’eucharistie se traduise en communion  fraternelle , en union, en paix pour tous.

Que cette eucharistie nous rende présent le Christ et que sa présence nous rassasie et nous nous nourrisse.

 TEXTE DE MÉDITATION

Le Christ se fait nourriture pour nous.

          L’eucharistie ne consiste pas en ce que l’Esprit de Dieu transforme du pain et du vin en corps et sang du Christ, elle consiste en ce que l’Esprit de Dieu nous rende présent le Christ de sorte que nous puissions nous nourrir de sa présence. Le pain, lorsqu’il reste chez le boulanger, n’est que du pain ; il ne devient nourriture que s’il est mangé, et ce n’est pas le boulanger qui fait que le pain est nourriture, c’est celui qui le mange, le digère et le transforme en en son propre corps. De même, ce n’est pas le ministre consécrateur qui fait que le corps eucharistique du Christ est nourriture, c’est le croyant qui communie  parce qu’il croit que le Christ se fait nourriture pour lui.

             Le vieil adage chrétien l’a depuis longtemps précisé : les sacrements ne sont tels que par la foi et que pour la foi. Il n’y a présence eucharistique que si un croyant s’en nourrit, car c’est que le Christ a voulu être, pas du pain mais de la nourriture. C’est Dieu-avec-nous qu’il a voulu être. Et même s’il se fait pain pour l’être, il n’est Dieu-avec-nous que dans l’acte de nourriture, lequel est notre fait.

Jacques POHIER, Quand je dis Dieu.

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

-Jésus a béni le pain et le vin lors de son dernier repas. Aujourd’hui, nous te présentons les affamés de notre monde : que tous soient rassasiés de nourriture et de fraternité. Aide-nous, Seigneur, à poser des actes concrets pour ce faire.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

– Jésus a rassemblé ses apôtres pour son dernier repas pascal. Aujourd’hui, le fidèles   reguliers au partage eucharistique à  Saint Bernard sommes inquiets quant à l’avenir de la chapelle et de notre communauté. Prions pour que notre foi résiste malgré les difficultés et que nous gardions confiance en ton Alliance, Seigneur.

 R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

 -Le goût du pain et du vin évoque la simplicité de la vie. Aide-nous, Seigneur à  retrouver   dans nos vies le goût d’une sobriété heureuse. Et à retrouver dans nos eucharisties une vraie action de grâce, une authentique célébration.

R/Voici nos vies, voici le cœur des hommes pour qu’advienne ton jour !

Dimanche 27 mai – « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit »

Mai 29, 18
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Dimanche 27 mai 2018 – Dimanche de la Sainte Trinité

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Bienvenue à vous tous en cette fête de la Sainte Trinité, la fête de Dieu, ce Dieu qui est Père, Fils et Esprit.

Ce Dieu qui n’est pas un être isolé, éloigné des réalités temporelles, solitaire. Mais un Dieu, fraternel. Un Dieu d’amour, de communion, de dialogue d’alliance.

En rentrant dans cette célébration, je vous invite à tracer sur nos corps le signe de la croix en pensant au caractère trinitaire de ce signe. Ainsi nous nous approchons avec confiance de Dieu le Père aimant, nous sommes disposés à assumer son projet de fraternité avec le Fils, et y mettons toute la profondeur de notre être qui nous donne l’Esprit Saint.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, Amen.

 TEXTE DE MÉDITATION

« Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » Cette « figure » de la croix est essentielle si l’on veut comprendre la source trinitaire de la vie chrétienne. Elle donne les axes et la croisée de nos vies à partir de Dieu. La verticale trace l’axe de la relation mutuelle de paternité et de filiation ; l’horizontale, les bras ouverts de la croix, trace l’axe de la fraternité où cette relation s’incarne, pour le Fils de Dieu comme dans notre existence.

Dans  ce signe ou cette figure de la croix trinitaire, la place de l’Esprit Saint est au centre : car il est l’amour mutuel du Père et du Fils, et en même temps, la charité répandue dans nos cœurs, cet amour qui vient de Dieu jusqu’à nous, pour en vivre, pour vivre aussi, à la fin éternellement cette vie.

François BOUSQUET,  La Trinité tout simplement 

PRIÈRE UNIVERSELLE

 R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

– Confions à Dieu Père, Fils et Saint Esprit toutes les églises chrétiennes, pour qu’elles annoncent fidèlement l’évangile. Ensemble, prions.

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

-Confions à Dieu Père, Fils et Saint Esprit les jeunes et tous ceux qui préparent une étape importante de leur vie. Ensemble, prions.

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

-En ce jour de la fête des mères, confions au Dieu d’amour et de tendresse les femmes qui ont la joie et la mission d’éduquer des enfants. Qu’elles trouvent les soutiens dont elles ont besoin. Ensemble, prions.

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre.

Texte élaboré par le groupe « Difficultés du langage de la foi »

Mai 19, 18
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Genèse de notre texte « Pour une évolution du langage de la foi »

Nous sommes un petit groupe de chrétiens, qui nous voulons fidèles au Christ et à l’Eglise, mais qui déplorons depuis longtemps, le caractère archaïque du langage qu’emploie l’Eglise de France, notamment dans ses liturgies. Nous avons formé, dans le cadre de la Chapelle Saint Bernard de Montparnasse un petit groupe de travail destiné à étudier « Les difficultés du langage de la Foi », avec l’idée qu’il était indispensable que l’Eglise renouvelle son langage pour être à la fois et mieux comprise de tous les fidèles et de tous ceux à qui elle se doit de transmettre la Bonne Nouvelle.

Plus récemment, nous nous sommes sentis fortement encouragés dans cette démarche par la lecture d’un ouvrage que le Pape François a publié, en 2013, sous le titre « L’Eglise que j’espère », En effet, une grande partie de cet ouvrage est consacrée aux changements que l’Eglise devrait apporter, dès maintenant, à son langage, afin de  tenir compte des  évolutions culturelles qui se sont produites dans l’humanité depuis les premiers siècles. Nous sommes très heureux de constater que les idées du Pape sur la nécessité de faire évoluer le langage de la Foi soient si proches des nôtres et cette proximité dans les idées nous a incités à développer, dans le texte joint intitulé « Pour une évolution du langage de la foi », nos réflexions et propositions sur le sujet.

Nous pensons qu’il est important que des laïcs chrétiens s’expriment à leur façon sur ces sujets parfois délicats, et heureusement nous sommes loin d’être les seuls. Plongés dans le monde et essayant d’y témoigner de leur foi, ils font en effet souvent l’expérience des malentendus et des contre-sens dus au décalage culturel entre la société et l’Eglise. Ce texte est à prendre comme un témoignage, aussi argumenté que possible, sur les difficultés que nous éprouvons, ainsi que notre entourage.  Ce témoignage ne concerne pas seulement notre paroisse et notre diocèse mais l’Eglise de France en général, et c’est pourquoi nous avons pensé opportun de l’adresser à Mgr Pontier, président de la Conférence des Évêques de France.

Enfin ce témoignage n’engage que notre groupe et non la chapelle Saint Bernard globalement, bien qu’il ait reçu de nombreux échos favorables en son sein.

 

Sommaire du texte « Pour une évolution du langage de la foi »

Cliquez sur le titre de chapitre pour voir le document. Faites vos remarques dans la zone « Commentaires » ci-dessous en laissant vos coordonnées si possible.

Attention, vos commentaires seront publics. Vous pouvez envoyer vos remarques par mail à groupe.diff.lang.foi@gmail.com ; elles ne seront pas rendues publiques.

  1. La grande question de la Toute Puissance de Dieu

  2. Le rôle du hasard dans nos vies

  3. La mort du Christ était- elle un sacrifice expiatoire ?

  4. Pour une nouvelle interprétation du rite du partage du pain

  5. Pourquoi Jésus peut être appelé Dieu

  6. Le mystère ardu de la Trinité.

  7. L’étrangeté de certains dogmes.

  8. Esquisses de conclusions.

Document intégral

Un document pdf peut être téléchargé et annoté puis envoyé par mail. C’est aussi une façon de faire des commentaires.

 

Pentecôte – Que souffle aujourd’hui en nous le vent de Dieu

Mai 18, 18
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Dimanche 20 mai 2018 – Dimanche de Pentecôte

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Bienvenue à vous tous en ce dimanche de Pentecôte.

          Comme Saint Paul nous y invite, marchons sous la conduite de l’Esprit Saint.

          Que cette eucharistie nous rende disponibles à l’accueil de l’Esprit Saint dans nos vies, afin de devenir de vrais témoins de l’amour du Père.

Bonne fête de Pentecôte !

 TEXTE DE MÉDITATION

Laissons-nous porter par le souffle de Dieu, de la Genèse au livre des Actes, d’avant la création à la fondation de l’Eglise, du souffle qui se fait parole au souffle qui bouscule et fait témoigner.

 Que souffle aujourd’hui en nous le vent de Dieu.

 Qu’il nous emporte au-dehors, à la rencontre de nos contemporains, dans la confiance et l’accueil de notre prochain pour que chacun puisse entendre la Bonne Nouvelle dans sa langue maternelle.

 Que ce souffle de Dieu soit Parole qui fasse sens dans notre vie. Qu’il chuchote à nos oreilles la douceur qui fait être.

Odile Roman-Lombard, pasteure de l’Eglise Unie de France

 

PRIERE PENITENTIELLE

– Seigneur, quand nous sommes dans la détresse, nous avons tendance à oublier que nous pouvons compter sur les dons de l’Esprit.

Pardonne-nous de verouiller ainsi nos vies.

Kyrie eleison

-Seigneur, nous sommes ligotés par nos peurs,

Pardonne-nous de manquer de confiance envers nos frères et envers Toi.

Christe eleison

-Seigneur, notre egoïsme brise l’unité qui ferait notre force

Pardonne-nous cet orgueil qui sépare au lieu de rassembler.

Kyrie eleison

 

 

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

-« Viens, Esprit Saint en nos cœurs » Que ton souffle nous fasse aller de l’avant, qu’il nous rende audacieux et nous conduise vers la Vérité.

« Viens, dispensateur des dons » Que la communauté de Saint Bernard soit porteuse de joie et d’espérance dont nous avons tant besoin.

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

-« Ce qui est froid, réchauffe-le » Dans notre société frileuse, donne-nous Seigneur de nous laisser saisir par l’espérance.

« Purifie ce qui est souillé » Aux  personnes qui sont torturées par des remords, par la honte ou par la haine, donne, Seigneur, de se sentir purifiées.

R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

 -« Éveille en nous un souffle de fraîcheur » Aux malades, à ceux qui attendent des greffes d’organes, ou de nouveaux traitements et à ceux qui les soignent, donne, Seigneur, l’espoir de la guérison.

« Ce qui est raide, assouplis-le ». A ceux qui sont attachés à des sécurités ou à un pouvoir empêchant la nouveauté pour l’annonce de l’évangile, donne, Seigneur, d’assouplir ces liens de servitude.

 R/Esprit de Pentecôte, souffle de Dieu,  emporte-nous dans ton élan ! (bis)

Dimanche 13 Mai – Une invitation à être dans ce monde et à y être dans la fraternité

Mai 12, 18
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Dimanche 13 mai 2018 – 7ème Dimanche de Pâques

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Bonjour à vous tous.

En cette journée des communications sociales, le pape François nous demande de réfléchir au phénomène des fausse nouvelles, il nous invite  «  à contribuer à l’engagement commun pour prévenir la diffusion de fausses nouvelles et pour redécouvrir la valeur de la profession journalistique et la responsabilité personnelle de chacun dans la communication de la vérité. »

Et l’évangile de Jean est une invitation à être dans ce monde et à y être dans l’unité, dans la joie et dans la vérité.

Avec la foi de notre baptême, disposons-nous à répondre  à cette invitation.

 

 TEXTE DE MÉDITATION

Naissance de la fraternité

       Par deux fois, la lecture des Actes fait résonner le mot « frères ». Il surgit de la relation filiale que Jésus partage avec chacun. Unis dans le nom du Père et du Fils, les disciples sont sanctifiés par la vérité de leur propre fraternité.

        Ce n’est pas encore l’élan de Pentecôte, mais c’est déjà la joie : joie d’être gardé du Mauvais et d’appartenir à ce monde vers lequel Jésus est parti.

       Joie véritable de notre fraternité.

D’après Nicolas Tarralle, assomptionniste.

PRIERE UNIVERSELLE

 

 R/Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.

-Père saint, regarde notre monde confronté à de graves tensions qui augmentent chaque jour.  Que ton Esprit nous aide à voir ce qui est du coté de la l’unité, de la joie et de la vérité pour que nous essayons, à notre petite portée,  de transformer ce monde de l’intérieur.

R/Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.

-Père saint, regarde nos jeunes désorientés, égarés dans diverses addictions, victimes de tromperies, des choix impossibles à assumer. Que tonEsprit les éclaire.

R/Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.

– Père saint, en cette journée mondiale de la communication, nous te présentons les acteurs de l’information. Qu’ils se mettent au service de la vérité et de la paix avec professionnalisme et discernement. Que ton Esprit soit sur eux.

R/Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce-nous.

Jeudi 10 mai – L’Ascension du Seigneur

Mai 12, 18
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Jeudi 10 mai 2018 – L’Ascension du Seigneur

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

Lui, il est parti, et la liberté qu’il voulait bâtir s’est épanouie.

Ceux qui l’aimaient vivent maintenant par lui.

Ils prennent des risques, se rappellent ses paroles et vont de l’avant.

Et si parfois leur cœur se serre un peu,

La confiance qu’il leur a donnée prend le dessus et l’avenir s’ouvre.

 Dans Biblica, Editions Fleurus.

 PRIERE UNIVERSELLE

 R/Entends nos prières, entends nos voix ; entends nos prières monter vers toi!

Pour les hommes et les femmes qui ouvrent des chemins d’espérance, nous te rendons grâce. Pour celles et ceux qui fixent le ciel sans y trouver des raisons d’espérer, nous te prions, Seigneur.

R/Entends nos prières, entends nos voix ; entends nos prières monter vers toi!

Pour les hommes et les femmes qui travaillent à la réconciliation entre les peuples et entre les personnes, nous te rendons grâce. Pour celle et ceux qui entravent la liberté de leurs frères et sœurs, nous te prions, Seigneur.

R/Entends nos prières, entends nos voix ; entends nos prières monter vers toi!

Pour les hommes et les femmes qui s’engagent au nom de leur foi et créent davantage de bien être et de justice, nous te rendons grâce. Pour celles et ceux qui font de leurs convictions le prétexte de la division et de la violence, nous te prions, Seigneur ;

R/Entends nos prières, entends nos voix ; entends nos prières monter vers toi!

 

Dimanche 6 mai – « Demeurez dans mon amour »

Mai 06, 18
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Dimanche 6 mai 2018 – 6ème Dimanche de Pâques

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

 MOT D’ACCUEIL

En préparant notre célébration du sixième dimanche après Pâques, nous avons privilégié l’appel à aimer dans l’évangile de Jean, un amour prenant l’exemple de l’amour du Père pour Jésus.

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés.

Demeurez en mon amour. »

Cet appel s’inscrit dans le vaste plan de Dieu que nous avons traduit de la façon suivante sur nos feuilles de messe :

Voici Dieu qui nous donne la vie.

Voici Jésus ressuscité qui nous garde en son amour.

Voici l’Esprit qui nous appelle à trouver notre voie pour porter des fruits.

Voici leur confiance qui nous choisit pour dire leur joie à tous les hommes

Sonnez, chantez, jouez !

Que notre célébration soit source de joie ; chantons.

 PRIERE UNIVERSELLE

R/ Dieu très bon, écoute nos appels!

 Dans les Actes des Apôtres,  grâce à l’action de l’Esprit  Saint, l’Eglise naissante affronte  les questions nouvelles. Pour quoi serait-il moins actif aujourd’hui ?  Appelons l’Esprit Saint pour nous inspirer face aux questions de bioéthique.

 R/ Dieu très bon, écoute nos appels!

 Alors que cette semaine la fête du travail dégénère en des confrontations violentes, prions pour que l’amour inspiré par l’Esprit nous aide à trouver les voies du dialogue et de la paix.

 R/ Dieu très bon, écoute nos appels!

 -Seigneur, aide-nous à vivre  en ton amour et que cet amour nous porte vers les autres, vers ceux que nous avons du mal à accepter, ceux que nous cherchons à ignorer et tout simplement  vers ceux que nous côtoyons quotidiennement.

 R/ Dieu très bon, écoute nos appels!

 

Au-revoir Odile

Mai 04, 18
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Odile Hornik a cheminé avec nous à la chapelle Saint Bernard de Montparnasse pendant ces 25 dernières années. Elle nous a guidés, tel le bon Pasteur. A l’équipe liturgique et au Parcours Evangile et Actualité. Pour Odile, l’Evangile « est un livre vivant qui continue de s’inscrire chaque jour  de ce temps et il nous appartient à nous, de l’écrire ». Et Odile l’écrivait, de sa parole poétique : des homélies, des méditations (comme celle que nos venons  d’écouter après la communion) des prières. Ses paroles étaient enracinées dans son existence, elles témoignaient de l’énergie intérieure qui l’habitait, de sa foi exigeante de vérité.

Femme prophète de notre temps, femme porteuse d’espérance, femme de convictions et d’amour et bien d’autres noms ont été donnés à Odile ces derniers jours par des amis « saintbernardins » qui nous ont écrit et qui ne peuvent être ici ce matin.

Je garde le souvenir du jeudi saint, dernière célébration à laquelle Odile a assisté à Saint Bernard après l’avoir préparée consciencieusement, comme les autres jours saints. Je revois sa figure frêle monter à l’ambon pour lire la lettre de Paul aux Corinthiens. Ce fut la force dans la fragilité. Elle a proclamé de sa voix si particulière l’institution de l’eucharistie en donnant sens à chaque mot de telle façon que nous nous sommes sentis invités à vivre ce dernier repas. Elle a fini sa lecture avec une intonation plus douce qui avait quelque chose d’un adieu.

Merci, Odile de nous avoir fait vivre des liturgies belles, priantes et incarnées dans nos vies, de nous avoir aidés à prier.

Nous essaierons de suivre ton exemple.

Livret pour les obsèques d’Odile

Jean ROGUES et Maurice BELLET : deux personnalités qui ont marqué Saint Bernard

Avr 14, 18
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Jean Rogues et Maurice Bellet

Nous avons appris récemment les décès successifs des pères Jean Rogues (93 ans) et Maurice Bellet (94 ans), qui ont l’un et l’autre marqué la vie de la chapelle Saint-Bernard.

Jean Rogues fut le 4e chapelain de Saint-Bernard. Maurice Bellet a animé pendant 20 ans, à raison d’une rencontre par semaine, avec Jean-Marie Martin, le « groupe de l’Arbre » à la chapelle ; l’un était le « conteur », l’autre le « lecteur ». En novembre 2010, Jean Rogues et Maurice Bellet avaient participé – avec Antoine Delzant – au colloque intitulé « Osons rêver un christianisme pour demain ! », organisé par la communauté Saint-Bernard.  Lien :  Colloque St Bernard 20 novembre 2010 Osons rêver le Christianisme pour demain

Jacques Musset nous a adressé un message d’hommage à ces deux personnalités :

« Maurice Bellet et Jean Rogues, deux personnes qui ont ensemencé les terres humaines. 

Nul doute que leurs semences continueront à pousser et porter des fruits. 

Cela ne dépend que de nous et de tous ceux qui les ont croisés. 

Notre reconnaissance à ces grands devanciers s’exprime par notre volonté d’actualiser avec intelligence leur héritage.« 

Leurs obsèques ont été célébrées cette semaine à la chapelle de Tous-les-Saints (Paris 14e).

 

Jean ROGUES 

Originaire de Paris, Jean Rogues est ordonné prêtre le 17 avril 1954 à l’âge de 29 ans en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il fait des études à Rome en 1954, puis en 1955, il est nommé aumônier du Sacré-Cœur de la Cité universitaire à Gentilly (94) pendant neuf ans.

En 1964, il devient vicaire à la paroisse Saint-Pierre de Chaillot (16e). Puis, en 1967, il est nommé curé de la paroisse Saint-Germain des Prés (6e). De 1969 à 1987, il est délégué diocésain pour l’œcuménisme, il est ensuite doyen du 5e et 6e arrondissement et en mission d’études. Puis, il devient responsable de la communauté du Maine-Montparnasse. En 1981, il est vicaire épiscopal pour les doyennés 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements jusqu’en 1988.En 1982, il est directeur du département d’Études œcuméniques à l’UER (Unité d’Enseignement Religieux) de Sciences théologiques et de Sciences religieuses. En 1987, il est nommé curé de N.-D. des Champs (6e) puis devient curé émérite de la paroisse en 1993.

Jean Rogues a partagé sa vie entre diverses responsabilités d’Église et le travail théologique, en particulier comme directeur de l’Institut Supérieur d’Etudes œcuméniques (ISEO). Il a participé à plusieurs ouvrages collectifs et publié Quand la foi prend corps, éd. Le Seuil, 1996 une « méditation sur l’Église », qui redit les raisons de croire et d’espérer des chrétiens d’aujourd’hui.

C’est en 2000, que le Père Jean Rogues prend sa retraite. En 2014, il entre à la Maison Marie-Thérèse, où il décède le matin du 5 avril 2018.

Extrait d’un témoignage lors de ses obsèques :

Quiconque a rencontré Jean a, surtout, pu s’enrichir de la liberté et de la profondeur de sa pensée et de sa parole. Sa rigueur de normalien matheux le guidait, elle se combinait avec puissance de travail et exigence pour le fond comme pour l’expression ou la forme ; c’était un perfectionniste ! Trois livres ont permis de découvrir cette pensée, son évolution ; parmi eux, en 2009, « La foi d’un agnostique chrétien » et Jean précisait dans le sous-titre : « agnostique, celui qui reconnait qu’il ne sait pas »

Il nous laisse en héritage les mots de conclusion de ce livre :

« Ma foi est de chercher à vivre en référant mon cœur, ma pensée et mon comportement au message provenant de Jésus à travers l’histoire des chrétiens.

Elle est la décision de vivre dans le compagnonnage de ce peuple qui a souvent trahi et trahit souvent ce qui lui est le plus cher, mais qui, pourtant, produit « de la sainteté », parfois repérable, souvent non perceptible ou à peine.

Elle est de croire en le modèle d’homme et le modèle d’humanité manifestés par le message issu de Jésus.

Elle est de croire en Jésus comme témoin de l’expérience spirituelle la plus authentique que je puisse connaître.

Elle est de croire en l’Esprit vivant en tous mes frères en humanité ainsi qu’en moi-même, de croire même, plus largement, en un sens que l’Esprit donne à ce monde. 

À l’âge auquel je suis parvenu cette « foi qui ne sait pas » suffit à m’ouvrir un chemin de paix. »

Maurice BELLET

Il était une figure proche, créative, mais aussi critique et exigeante du christianisme contemporain. Auteur d’une trentaine de livres, animateur de nombreux groupes, conférencier infatigable, Maurice Bellet, 94 ans, est décédé jeudi 5 avril d’un AVC, à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Prêtre, philosophe, théologien, poète à ses heures, Maurice Bellet fut l’un des premiers à établir un pont entre la psychanalyse et l’Évangile. De cette rencontre, il puisa des mots nouveaux pour dire la foi chrétienne dans un monde sorti du giron de l’Église.

Pour retrouver le suc de la vie chrétienne, au lendemain de Vatican II comme de Mai 68, Maurice Bellet eut l’intuition rapide qu’une profonde mue était à entreprendre, et tout un discours de foi à revisiter…

lire la suite sur le site de La Croix  Voir aussi Un article de La Croix du 12 avril 2018 « Un prophète, Maurice BELLET » par Frédéric Boyer

Sur leur blog le cercle de ses amis témoignent :

Amis, amies,

Maurice Bellet est décédé ce jeudi 5 avril 2018 à 9h30.

Le vide est immense.

Aussi grand que sa bonté.

Aussi grand que sa foi .

Aussi grand que sa pensée.

Aussi grand que son humanité.

Il a rejoint au plus intime de leur être

d’innombrables personnes.

Il a, par son écoute et sa parole,

ouvert une brèche dans ce qui les emmurait,

dans ce qui les angoissait,

dans ce qui les empêchait d’avancer.

Il a servi, avec une infinie humilité,

 la Parole de haute et humble tendresse.

 Il disait souvent : « Je ne suis qu’un vieux tuyau rouillé.

Mais l’eau pure peut sortir même d’un tuyau rouillé… »

 Il est mort pacifié.

Ses derniers mots furent :

« Adieu. Adieu… Au revoir ! »

Soyons nombreux, nombreuses,

celles et ceux à qui il a ouvert la Voie,

à nous faire proches de celles et ceux qui attendent

une parole qui les justifie.