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Message à l’occasion de la Pentecôte 2020

Juin 04, 20
alain
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Bonjour à toutes et tous.

Tout d’abord  souhaitons que chacun et chacune ait  surmonté sans gravité les perturbations  amenées par la pandémie.

Après la Pentecôte le calendrier liturgique repart dans le « le temps ordinaire ».
Cette année les chrétiens, accompagnés par le coronavirus, ont vécu le Carême et Pâques dans le confinement.
Avec la fermeture des lieux de culte pour les célébrations nous avons vécu à Paris la situation que connaissent de nombreux chrétiens en France surtout à la campagne depuis des années : église fermée sans célébration hebdomadaire.

Depuis deux ans la Communauté de St. Bernard a affronté cette situation et réussit à maintenir un partage eucharistique mensuel.
Restreints dans nos déplacements durant le confinement nous avons peut-être eu la latitude d’éclaircir notre vision sur la vie d’une communauté chrétienne pour l’annonce de l’Evangile aujourd’hui, notre demande dans le partage eucharistique, nos désirs de responsabilités et d’animation pour tous les baptisés clercs/laïcs… et nous avons observé le comportement des diverses communautés ou paroisses et de leurs pasteurs.
Espérer le retour d’une « pratique ordinaire » serait une erreur. Inspirés par le souffle de l’Esprit comme après la Pentecôte les premiers chrétiens, parlant toutes les langues pour être compris de tous, saurons nous changer nos pratiques après la maîtrise du coronavirus ?

François Cassingena-Tréverdy prêtre bénédictin, moine de St. Martin de Ligugé vient de rédiger une réflexion sur : « Repenser l’Eucharistie au moment où la messe revient ».

Cliquez ici pour prendre connaissance de son texte : 2020 05 23 Eucharistie Cassingena-Treverdy .

Il conclut ainsi :

« Nos églises vont ouvrir à nouveau leurs portes à tous ceux dont nous serons si heureux de revoir le visage et d’entendre la voix au terme de ces longues semaines de séparation. Fais-moi entendre ta voix, car ta voix est douce et ton visage est beau (Ct 2, 14), dit le Seigneur à son Peuple, dit la Parole de Dieu au Peuple de Dieu. Nos églises vont ouvrir bientôt leurs portes : il est temps d’y faire encore un peu de ménage. De nous mettre au clair, surtout, quant à la conception que nous nous faisons de leur finalité, c’est-à-dire de l’Eucharistie que nous y célébrons. Nos églises vont-elles ouvrir seulement pour un entre-soi confortable, pour des cérémonies où le rituel distrait du spirituel, pour la répétition de fadaises et de boniments infantiles, pour l’appel racoleur et tapageur à des émotions fugitives, pour l’entretien exténué et morose de la consommation religieuse ? Ou bien vont-elles s’ouvrir pour un questionnement et un approfondissement de nos énoncés traditionnels, pour une interprétation savoureuse de la Parole de Dieu loin de toute réduction moralisante, pour une ouverture efficace aux détresses sociales, pour une perméabilité réelle aux inquiétudes, aux doutes, aux débats des hommes et des femmes de ce temps, en un mot pour la révolution eucharistique ? Si le temps de confinement et de suspension du « culte  » public nous a permis de prendre la mesure de la distance qui sépare les deux extrêmes de cette alternative, autrement dit du pas que le Seigneur de l’histoire attend de nous, alors, pour parler comme le bon roi Henri, le bénéfice que nous avons retiré valait bien quelques messes… en moins. »

 

 

Faisons part nous aussi de nos réflexions de confinés et échangeons.

En raison des aléas et des contraintes imposées par la protection sanitaire il est difficile d’envisager un partage eucharistique au 110 rue de Vaugirard en juin.
Bonne fête de Pentecôte.
Donnez de vos nouvelles et à bientôt.

Communauté de St. Bernard de Montparnasse.

G. Marin

Dimanche 8 mars 2020 – 2ème dimanche de carême

Avr 03, 20
alain

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Messe anticipée du samedi célébrée au 110 rue de Vaugirard

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

Texte de méditation

« Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je trouve ma joie. Ecoutez-le »
Comment entendre ces paroles sans nous sentir ébranlés et appelés à vivre plus authentiquement notre baptême ? Accueillir le Fils, n’est-ce pas aussi nous reconnaître frères et sœurs les uns des autres ? Ce chemin de fraternité n’est jamais achevé. Il ouvre sur un davantage.

Anne-Marie Aitken, xavière       www.versdimanche.com

MOT D’ACCUEIL

C’est une joie de nous de nous réunir à nouveau dans cet endroit qui nous est devenu peu à peu familier. C’est une grâce.

Les textes de ce dimanche nous parlent de promesses. Belle promesse faite par Dieu à Abraham dans la Genèse. Promesse d’amour de Dieu dans la lettre de Paul à Timothée et promesse, au moment de la transfiguration, aux trois destinataires privilégiés d’une révélation de la plénitude de la personnalité de Jésus.

Consentons-nous à être, nous aussi, destinataires de ces promesses en nous mettant en chemin en ce début de carême, avec confiance.

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/ Pour les hommes et pour les femmes, pour les enfants de la terre, ton Eglise qui t’acclame vient te confier sa prière.

-Seigneur, nous te présentons les croyants des trois religions qui reconnaissent Abraham comme leur père :   juifs, chrétiens et musulmans. Nous sommes ainsi des frères. Que cette fraternité soit vécue dans le concret de notre vivre ensemble. R/

-Seigneur, l’humanité entière est le lieu d’accomplissement de tes promesses à Abraham. Malgré les catastrophes que nous affrontons, que l’espérance en une humanité sereine demeure grâce à ton soutien. R/

Seigneur, le conflit en Syrie livre chaque jour des enfants, des femmes, des hommes à des conditions de vie infrahumaines. Que notre égoïsme ne leur refuse pas l’aide qu’ils sont en droit d’espérer. Que ta lumière transfigure ces vies défigurées. R/

La chapelle Saint Bernard a 50 ans !

Jan 30, 20
alain
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A l’occasion de ses 50 ans,

Aperçu de l’histoire de la Chapelle

Origine

La chapelle Saint-Bernard de Montparnasse a ouvert ses portes le 1er septembre 1969, premier lieu de culte ouvert dans l’enceinte d’une gare parisienne. Elle fut nommée ainsi en reconnaissance de la persévérance d’un laïc, Victor Bucaille, conseiller de Paris engagé dès 1955 dans la reconstruction de l’ensemble Maine-Montparnasse, qui se démena pendant plus de 10 années pour faire advenir cette chapelle et dont le fils Bernard était décédé quelques temps avant son achèvement.

Saint-Bernard n’avait pas pour seule mission d’être un espace chrétien d’accueil et de prière pour les gens de passage. Mgr Marty, archevêque de Paris, lui avait demandé d’être un lieu de mise en œuvre des orientations du Concile Vatican 2. Jusqu’au début des années 2000 la chapelle a eu une organisation particulière : la responsabilité en était assurée par un Conseil élu de laïcs et un « prêtre accompagnateur » nommé par l’archevêché (sur proposition de trois noms par le Conseil). Le premier prêtre accompagnateur, Bernard Feillet, a apporté une contribution décisive aux débuts de la communauté Saint Bernard dans la voie tracée par Mgr Marty., Il se trouve qu’il vient de décéder début décembre 2019, juste 50 ans après.

Un lieu d’ouverture et de créativité

Si ce lieu est devenu ce qu’il est aujourd’hui c’est essentiellement par les apports de ceux qui ont y été accueillis, avec leurs questions, leurs sensibilités, leurs recherches et leurs différences.

Saint-Bernard a accueilli des artistes – nous sommes rive gauche – qui ont contribué à la décoration de cette chapelle (en particulier Pierre de Grauw qui a sculpté son mobilier), des poètes et des musiciens qui ont favorisé la qualité dans les célébrations.

Presque chaque week-end des concerts y ont été donnés par des amateurs ou des professionnels ; des groupes tels que « Les amis de Wilhelm Fürtwangler » s’y réunissaient,

Saint-Bernard a accueilli aussi des philosophes, des théologiens, des exégètes, des écrivains ,qui ont contribué à alimenter la réflexion et la recherche de Dieu à l’épreuve de l’athéisme contemporain. Plusieurs des aumôniers ou chapelains de Saint Bernard étaient largement connus pour leurs contributions théologiques et spirituelles. De 1981 à 2012, Maurice Bellet et Jean-Marie Martin y tenaient un séminaire tous les 15 jours. Joseph Moingt, Paul Valadier, Marie Balmary, Axel Jahn, Jean-Baptiste de Foucauld, Jean-Marie Petitclerc, Sylvie Germain, Jacques Musset, pour n’en citer que quelques-uns, y ont donné des conférences. Les « Amis de Jean Sullivan » s’y sont réunis pendant des années. Récemment un texte élaboré par un groupe de travail de Saint Bernard (« Pour une évolution du langage de la foi ») a retenu l’attention de la Conférence des évêques de France.

Mais Saint Bernard a été aussi un lieu d’accueil des gens de la rue, des personnes en attente d’un train, en recherche d’un lieu pour dormir, … La chapelle a accueilli en 1975 les prostituées en révolte lorsqu’elles « ont pris la parole » et a aussi abrité une grève de la faim d’immigrés en attente de papiers officiels. Pendant plusieurs années St. Bernard a été le lieu de réunion d’un groupe « David et Jonathan », mouvement homosexuel chrétien et un groupe SNC (Solidarités nouvelles contre le chômage)

Mais surtout Saint-Bernard rassemblait des femmes et des hommes, porteurs d’interrogations sur leur foi – questionnements surgis souvent d’un engagement chrétien très fort remis en cause par des évènements personnels, professionnels ou familiaux – mais porteurs aussi d’un souci de coresponsabilité au service de la pastorale : travailleurs, chômeurs, retraités, hommes et femmes, mais aussi prêtres, religieuses ou religieux, engagés par ailleurs, mais qui appréciaient ce lieu en retrait et, en retour, qui lui apportaient un regard extérieur et aussi des contributions en matière de liturgie ou d’animation. On peut citer parmi beaucoup Charles Barrelier, Edmond Vandermeersch sj, Michel Grolleau, Xavier Lerolle, Jean-Claude Huvé sj.. En pratique il y avait le public des dimanches et des soirées qui se ressourçait dans l’amitié et la prière à la messe de 11 heures le dimanche (liturgies de style « St Bernard ») ou en soirée ou le samedi (conférences, groupes d’échanges, travail sur l’intelligence de la foi, notamment Evangile et Actualité lancé avec Gabriel Ringlet il y a 15 ans…) et le public de semaine (gens de passage, parfois de la rue, travailleurs du quartier) à qui étaient proposés accueil permanent, messes et groupes d’échanges ou de réflexion, ou simplement un lieu où se recueillir, à la frontière de l’agitation extérieure.

En 2001 les statuts de la chapelle ont été modifiés avec le diocèse pour être plus en harmonie avec l’air du temps : le prêtre n’était plus accompagnateur mais responsable en dernier ressort après avis du Conseil.

En 2013 la chapelle Saint Bernard a été désignée comme point d’attache de la communauté Sant’Egidio à Paris. Il y a donc eu à partir de ce moment deux communautés dans le cadre de la chapelle. La synergie qui avait été espérée n’a pas vraiment fonctionné. On en était dans des tentatives pour stabiliser un nouveau mode de fonctionnement multipolaire lorsqu’une nouvelle radicale est tombée en juin 2018  : la chapelle devait être fermée. D’abord pour des travaux dans la gare qui n’étaient que temporaires ; puis il s’est révélé que la chapelle ne respectait pas les normes actuelles de sécurité. De gros travaux doivent être entrepris et la réouverture n’interviendra pas avant septembre 2020 au mieux.

Alors est-ce un coup d’arrêt ou l’occasion d’un rebond ?

Sur les 50 ans passés on peut dire que le projet initial de Saint Bernard a bien fonctionné pendant 30 ans ; il a fait vivre l’esprit de Vatican 2 et il a attiré des chrétiens en recherche « d’autre chose » sur tout Paris et la banlieue Sud. Depuis 20 ans elle a plutôt essayé de survivre dans un cadre qui n’était plus porteur ; il est difficile de faire la part entre un possible désintérêt des nouvelles générations pour l’approche qui y est pratiquée et le fait que cette approche était loin des orientations de l’Eglise de Paris. La communauté St Bernard s’est très peu renouvelée, elle est vieillissante ; son rayonnement a progressivement diminué.

Pourtant l’Eglise bouge, même si on n’en perçoit encore que des signaux faibles, et l’Esprit est à l’œuvre en nous comme en d’autres ! Alors on se prend à rêver d’un nouveau projet qui ne serait pas uniquement celui de Saint Bernard mais pourrait être celui d’un réseau de plusieurs lieux dans Paris : par exemple, être une porte ouverte pour la « diaspora chrétienne » de Paris, ceux qui ne sont plus dans les églises paroissiales classiques pour des raisons très diverses, mais qui gardent une flamme de foi encore allumée en eux. Les membres de Saint Bernard, porteurs d’une expérience riche, pourraient s’investir dans la l’élaboration et la mise en œuvre d’un tel projet, qui n’implique pas, bien sûr, de renoncer aux fonctions d’accueil et d’animation locales sur le site de la gare Montparnasse.

Aumôniers ou chapelains

2013-….. _ Jérôme Thuault , avec Pierre Géry à partir de 2014 pour l’accompagnement de la communauté St Bernard
2006-2013 _ Michel Cerles
2001-2006 _ Louis Valentin
1998-2000 _ Antoine Delzant (+ 2013)
1994-1998 _ Guy Lafont
1988-1994 _ Jacques Legoédec (+ 2007)
1980-1988 _ Jean Rogues (+2018)
1977-1980 _ Marie-Jean Mossant (+1994)
1977-1977 _ Pierre Talec (+2016)
1969-1977 _ Bernard Feillet (+2019)

Coordinateurs (du plus récent au plus ancien)

  • Georges Marin
  • Maja Siemek
  • Michel Donzel
  • Jean Gauvin
  • Sylvie Coisne
  • Marie-Hélène Peyrache
  • Christian Lesrel
  • Alain Lockart
  • Paul Reynaud
  • M-Pierre Corrèze
  • Albert Juillet
  • Marie-Agnès Bourdeau
  • Jean-François Pernot
  • Michaëlle de Cock
  • Jean-Luc Maxence
  • Edith Bernard
  • Jacques Lejeune
  • Henri-Jacques Stiker

 

EVANGILE ET ACTUALITE Echos de la séance du 11 janvier 2020

Jan 29, 20
alain
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Echos de la séance du 11 janvier 2020 (cliquer sur un des titres suivants) :

Introduction

Au fil des contributions

Visages

Deuxième temps de la rencontre

Rappel sur le “Parcours Évangile et actualité”

Il se déroule sur  5 samedis matin

4 boulevard Edgar Quinet, 75014 Paris

de 9h à 13 h 30,
16 novembre 2019, 11 janvier 2020,
29 février, 28 mars 2020, 16 mai 2020.

Vous découvrirez que ce travail, soutenu par un court temps de célébration, nous conduit à un autre regard sur l’actualité d’aujourd’hui et donc sur nos frères les hommes.
Deux minutes d’intervention par personne, permettant à chacun d’exposer le fruit de sa recherche mettant en lien

  • un verset de l’évangile étudié, cette année Luc,

  • la «clé de lecture» choisie, cette année (se) libérer,

  • et le fait d’actualité que vous aurez retenu.

Au deuxième temps, un intervenant invité, avec lequel on peut ensuite échanger, éclaire un angle de la clé de lecture, à la lumière de son expérience.
La matinée se termine par un repas convivial, sorti du sac, au cours duquel les échanges se poursuivent.

Pour nous contacter :
– par mail :
chapelle-st-bernard@wanadoo.fr (objet : Evangile-actualité)
ou therese.masson@sfr.fr, ou marie-helene.peyrache@wanadoo.fr
– par téléphone (Thérèse Masson) : 06 12 93 49 92 ou 01 48 89 36 29
ou (M-Hélène Peyrache) : 01 47 07 21 73 ou 06 88 73 92 93

L’universel à l’horizon – Isaïe – Lecture biblique avec Michèle FAŸ

Jan 27, 20
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Ni devin ni astrologue, le prophète est un homme qui parle pour, qui parle au nom de. Sa voix disparaît derrière le message qui lui a été confié.

Ainsi en fut-il du pasteur Isaïe/Esaïe, lui dont les lèvres brûlées par un charbon ardent, lui font s’écrier : « Me voici ! Envoie-moi ! ».

Au service de son peuple qu’il appelle inlassablement à la conversion et à la louange, il est un témoin engagé dans l’histoire de ce lointain 8ème siècle.

Nous serons soucieux d’élucider ce qui résiste : la marque du conflit entre les traditions sacerdotale et prophétique, l’identité du serviteur qui « bouge » tout au long des chapitres, la notion de peuple élu, l’interprétation sacrificielle…

Les nations païennes sont déjà au rendez-vous, et l’on pressent que l’universel est en marche : une communauté, en effet, ne peut se définir par l’exclusion ; il
n’y a pas de peuple pur-sang, de peuple qui ne se soit pas construit, enrichi d’éléments allogènes ; pas davantage il n’existe de Dieu ethnique.

Laissons le livre se dire dans les espaces qui sont les nôtres et certains versets résonner au plus intime.

Jeudi soir, de 19 h à 20 h 30
non pas à la chapelle actuellement fermée pour travaux,
mais au 4 bd Edgar Quinet, 75014 PARIS

  • 10 octobre 2019 – La parole que contempla Isaïe :  2, 1-5

  • 21 novembre – Je chante donc à mon Bien–Aimé : 5, 1-7

  • 19 décembre  – Me voici, envoie-moi : 6, 1-8

  • 16 janvier 2020 –  Un rejeton sortira du tronc de Jessé : 11, 1-9

  • 27 février – -Que fleurissent le désert et l’aride : 35, 1-10

  • 19 mars – Voici mon serviteur, je le tiens (1er chant) : 42, 1-7

  • 23 avril – Ecoutez-moi, îles (second chant) : 49, 1-6

  • 14 mai – Il m’a donné la langue de ceux qui apprennent (3ème chant) : 50, 4-9

  • 18 juin – Voici que prospérera mon serviteur (4ème chant) : 52, 13-15 ; 53, 1-12

Dimanche 19 janvier 2020

Jan 25, 20
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Messe célébrée au 110 rue de Vaugirard

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

Texte de méditation

« A vous, la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ»

Paul aux Corinthiens 1,3

         Deux hommes en viennent à se rencontrer : Jean, auprès du Jourdain, voit Jésus pour la première fois, semble-t-il (« Je ne le connaissais pas »). Son réflexe est celui que nous avons spontanément lorsqu’entre personnes bien élevées on se croise devant une porte. Chacun s’écarte devant l’autre : « Passez, je vous prie ». Même si le geste est conventionnel, voire hypocrite, il révèle une certaine conception de la vie commune. « Autrui est toujours mon maître », dit un sage de notre temps ; à lui la première place même s’il arrive derrière moi près de la porte où nous nous trouvons. Ce réflexe est celui de Jean-Baptiste : « Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi… ».

On est dans la vérité lorsqu’on laisse autrui passer devant soi ; ce geste permet de trouver sa propre place. C’est en tout cas ce qui se passe pour Jean. Le prédicateur qui rassemble les foules et les plonge dans l’eau a bien raison de s’effacer devant celui qui vient.

 

         Michel Jondot, prêtre du Diocèse de Nanterre (+ juin 2019)

dans le site web Dieu maintenant

PRIÈRE UNIVERSELLE

R/ Toi qui nous aimes, écoute-nous, Seigneur !

– Seigneur, nous te présentons les hommes et les femmes de toutes les religions et sur tous les continents qui cherchent la présence d’un être divin à leur écoute. Sachons les rencontrer pour avancer dans nos propres interrogations. Prions aujourd’hui avec eux.

 

R/ Toi qui nous aimes, écoute-nous, Seigneur !

– En cette Semaine de prière pour l’Unité des Chrétiens nous te présentons, Seigneur, les bâtisseurs de ponts entre les baptisés d’églises divisées. Prions aujourd’hui avec eux.

 

R/ Toi qui nous aimes, écoute-nous, Seigneur !

– Devant le grand défi posé par les migrations, que notre communauté découvre comment l’hospitalité peut devenir une chance pour les accueillis mais aussi pour ceux qui accueillent. Prions aujourd’hui avec eux, accueillis et accueillants.

R/ Toi qui nous aimes, écoute-nous, Seigneur !

Décès de Bernard Feillet, premier aumônier de Saint Bernard

Nov 30, 19
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Monseigneur Michel Aupetit confie à nos prières, et nous nous associons particulièrement à cet appel  :

Le Père Bernard Feillet
décédé le jeudi 5 décembre 2019,
à l’âge de 87 ans, en la 62e année de son sacerdoce.

Ses obsèques seront célébrées
le mercredi 11 décembre 2019 à 14h30,
en l’église Saint Louis de Fontainebleau (77).

Bernard Feillet fut ordonné prêtre le 28 juin 1958. C’est à Fresnes qu’il débute son ministère, comme vicaire, en 1958, puis à Saint Jean Baptiste de Sceaux en 1960 comme vicaire et aumônier de lycée.

En 1966, il intègre l’équipe du Centre Richelieu comme aumônier. En 1967, il devient aumônier du lycée François Villon et vicaire à la paroisse Notre-Dame du Travail.

En 1970, il inaugure la chapelle Saint-Bernard du Maine-Montparnasse, comme aumônier, où il reste jusqu’en 1977.

Il fait de ce lieu de passage un lieu d’accueil ouvert à tous, où chacun peut venir tel qu’il est, avec ses questions et ses doutes. Ce fut un lieu de grande créativité.

En 1977, il est mis à la disposition du diocèse de Meaux. Il y sert plusieurs paroisses rurales. Il est ainsi curé d’Arbonne-la-Forêt et de Saint Martin-en-Bière dès 1979. Il devient également, en 1983, aumônier de l’Insead, tout en restant curé d’Arbonne. Il revient vivre à Paris en 1998.

Sa fécondité s’est aussi exprimée par les livres qu’il a écrit et ses chroniques dans le magazine Panorama et dans le Monde des Religions. Si certains ont pu dire qu’il était plus « poète » que « théologien », c’était en tout cas un mystique à la recherche permanente de Dieu. Ce Dieu qui l’accueille maintenant dans sa gloire !

Que le Seigneur le reçoive dans sa paix et lui donne le repos des bons serviteurs.

Dimanche 5 janvier 2020 – Epiphanie du Seigneur

Nov 30, 19
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Messe célébrée au 110 rue de Vaugirard

Textes du dimanche  (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)

Mot d’accueil

Bienvenue en cette célébration de l’Épiphanie, manifestation de Jésus à toute l’humanité. Que cette universalité du salut de Dieu agisse en nous en tant que communauté et nous unisse.

Qu’elle soit une bonne nouvelle, une lumière intérieure qui nous fasse réfléchir sur le chemin à trouver en tant que communauté pour repartir « par un autre chemin ». Comme les rois mages avertis de regagner leur pays par un autre chemin, notre communauté doit trouver un chemin différent du passé, afin de renaître dans une forme bien vivante de vie d’Eglise.

Texte de méditation

« Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui »

Matthieu 2, 1

         Le mot « Epiphanie » désigne cette « manifestation » de Dieu dans l’histoire. En lisant cet Evangile que nous connaissons bien, on peut se demander si l’éclipse de l’étoile ne symbolise pas les temps que nous vivons. Ces trois hommes venus du pays où le soleil se lève ont marché, éclairés par cette étoile qui est pour eux signe d’une naissance royale et appel à une reconnaissance éclatante. L’astre a disparu et, lorsqu’ils arrivent à Jérusalem, c’est la nuit. L’astre réapparaîtra ; elle sera source de joie mais il leur aura fallu vivre une épreuve. Epreuve nécessaire sans doute

         Il ne suffit pas que Dieu se manifeste pour être reconnu. Dieu parle en s’incarnant dans l’enfant de Bethléem. Pour l’entendre, il nous faut entrer dans son langage et imiter les mages ; ils se sont faits petits eux-mêmes en se mettant plus bas que terre devant le petit. Ils nous montrent le chemin : autrui est toujours manifestation de Dieu. Apprenons à reconnaître sa Seigneurie : chaque visage humain offert à nos regards est épiphanie de Dieu.

         Michel Jondot, prêtre du Diocèse de Nanterre (+ juin 2019)

dans le site web Dieu maintenant

 

HOMELIE

Chers amis, les mages se sont mis en route… Ils font partie de ces éternels chercheurs sans cesse travaillés par les nombreuses questions de l’existence :

-sur l’origine du monde…

-le pourquoi et le comment des choses

-le sens de la vie…

Ces chercheurs savaient être à l’écoute et ils savaient observer et interpréter les signes…

Ils avaient entendu parler d’une étoile de Jacob, un Messie qui devait se lever… Alors ils s’inquiètent… ils cherchent… ils bougent.

Ces mages venus de loin –on pense qu’ils venaient de Perse ou de Babylone- étaient des païens, c’est-à-dire des non-juifs.

L’Evangile ne précise pas qu’ils étaient rois… mais rien n’i fait, la tradition les couronne d’âge en âge, mieux, au Moyen Age où on leur a donné un nom : Gaspard, Melchior et Balthazar… un noir, un jaune et un blanc… couleur des hommes qui vivent sur la planète terre… TOUT UN SYMBOLE !

Chers amis, le symbolisme de la scène qui nous relate saint Matthieu, associé au symbolisme issu de la légende, est un symbolisme puissant qu’à de quoi nous galvaniser… à une condition : lire l’histoire de l’épiphanie à la lumière de la résurrection.

En effet, ces mages sont à l’image de notre Eglise itinérante… l’Eglise des premiers chrétiens… l’Eglise d’aujourd’hui. L’Eglise de tous ceux et de toutes celles qui, venus d’horizons très différents, de pays et de milieux sociaux très différents n’ont de cesse que de garder les yeux fixés sur cette étoile qui s’est levée – il y a 2000 ans- dans la nuit de Bethleem…. LE CHRIST, SOLEIL LEVANT, SPLENDEUR DES NATIONS !

Les mages n’avaient pas la prétention de posséder des certitudes sur Dieu… Ils désiraient toujours le connaitre davantage. Alors ils se sont bougés… ils se sont mis en route…

Par contre, les sages qui conseillaient le roi Hérode avaient étudié l’Ecriture Sainte et scruté la Tradition … ils étaient enfermés dans leur savoir… alors ils n’ont pas bougé…

Vivre en chrétiens, c’est aussi partir et comprendre que notre vie est un pèlerinage. Que ce Dieu que nous aimons, nous n’aurons jamais fini de le chercher… Le chrétien est un éternel chercheur de Dieu…

Pour ce faire, il lui faut quitter le confort d’une religion bien encadrée. On aurait beau savoir par cœur la loi des prophètes, maîtriser les analyses théologiques les plus fines… Si on ne se bouge pas, rien ne passera. Le monde aujourd’hui attend de nous chrétiens, non des donneurs de leçons mais de véritables témoins de la joie et du bonheur de croire.

Et voilà que pour guider nos pas, une étoile nous est donnée : croire au Christ, c’est avoir soif de lumière et faim d’amour. L’étoile de l’Epiphanie nous invite à nous lever pour partir ou repartir dans une foi vécue comme une recherche, comme une rencontre, comme un engagement.

Croire au Christ, c’est parfois progresser dans le brouillard…. dans la certitude obscure que le Seigneur est présent.

La foi n’est pas l’accueil passif de vérité et de préceptes. Elle est une mobilisation, un départ pour une nouveauté de vie. Les catéchumènes en témoignent qui souvent nous trouvent, nous les chrétiens de souche, bien frileux !

Quand la foi faiblit, on devient un « sédentaire spirituel » incapable d’avancer pour aller à la rencontre de Dieu et des autres… Des pratiques et des gestes religieux restent encore, mais la vie chrétienne et en sommeil.

Chers amis, en cette fête de l’Epiphanie, en ce début d’année le Christ nous appelle à suivre son Etoile… Heureuse Eglise célébrante… où la liturgie est mystère d’Epiphanie en actes : nous y apportons l’offrande, non plus de l’or, de l’encens ou de la myrrhe, mais de notre personne, de notre cœur… Alors, comme les mages, nous reviendrons chez nous par un autre chemin, par une vie plus rayonnante de joie, de charité, de paix et d’ouverture à Dieu et aux autres.

Alors, « parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut ».

Pierre Géry.

PRIÈRE UNIVERSELLE

Devant l’enfant les mages ont ouvert leurs coffrets : comme eux, nous posons à tes pieds, dans un désir d’universalité, l’humanité entière, avec toute son histoire et tout l’univers. Nous te les présentons, Seigneur.

R/Lumière des hommes, nous marchons vers toi,

Fils de Dieu, tu nous sauveras!

Dans la nuit, les mages ont suivi l’étoile. Pour tous ceux qui te cherchent et s’interrogent sur Toi, Seigneur, afin qu’ils rencontrent des témoins de ta lumière. Nous te prions, Seigneur.

R/Lumière des hommes, nous marchons vers toi,

Fils de Dieu, tu nous sauveras!

 

Sur leur route, les mages ont cherché leur chemin. En ces temps de turbulences où certains finissent par ne plus savoir où trouver une parole droite, fiable, que nous soyons en tant que baptisés, des témoins d’une parole vraie. Nous te prions, Seigneur.

R/Lumière des hommes, nous marchons vers toi,

Fils de Dieu, tu nous sauveras!

– Avertis…de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Nous avons, nous aussi, en tant que communauté à trouver un chemin différent du passé. Aide-nous à imaginer ce chemin et à nous y engager. Nous te prions, Seigneur.

R/Lumière des hommes, nous marchons vers toi,

Fils de Dieu, tu nous sauveras!

EVANGILE ET ACTUALITE – Echos de la séance du 16 novembre 2019

Nov 29, 19
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Echos de la séance du 16 novembre 2019 (cliquer sur un des titres suivants) :

Se libérer

Au fil des contributions

Visages

Deuxième temps de la rencontre

Rappel sur le “Parcours Évangile et actualité”

Il se déroule sur  5 samedis matin

4 boulevard Edgar Quinet, 75014 Paris

de 9h à 13 h 30,
16 novembre 2019, 11 janvier 2020,
29 février, 28 mars 2020, 16 mai 2020.

Vous découvrirez que ce travail, soutenu par un court temps de célébration, nous conduit à un autre regard sur l’actualité d’aujourd’hui et donc sur nos frères les hommes.
Deux minutes d’intervention par personne, permettant à chacun d’exposer le fruit de sa recherche mettant en lien

  • un verset de l’évangile étudié, cette année Luc,

  • la «clé de lecture» choisie, cette année (se) libérer,

  • et le fait d’actualité que vous aurez retenu.

Au deuxième temps, un intervenant invité, avec lequel on peut ensuite échanger, éclaire un angle de la clé de lecture, à la lumière de son expérience.
La matinée se termine par un repas convivial, sorti du sac, au cours duquel les échanges se poursuivent.

Pour nous contacter :
– par mail :
chapelle-st-bernard@wanadoo.fr (objet : Evangile-actualité)
ou therese.masson@sfr.fr, ou marie-helene.peyrache@wanadoo.fr
– par téléphone (Thérèse Masson) : 06 12 93 49 92 ou 01 48 89 36 29
ou (M-Hélène Peyrache) : 01 47 07 21 73 ou 06 88 73 92 93

Les samedis de Saint-Bernard 2019-2020

Nov 29, 19
alain
, , ,
113 comments

Si pour vous l’évangile n’est pas une histoire du passé,

si vous sentez son lien avec le présent, non seulement avec votre quotidien, mais aussi avec l’actualité du monde,

rejoignez le parcours Evangile et Actualité

qui se réunit 5 samedis matin par an
4 boulevard Edgar Quinet, 75014 Paris

de 9h à 13 h 30, les samedis
16 novembre 2019, 11 janvier 2020,
29 février, 28 mars 2020, 16 mai 2020.

Vous découvrirez que ce travail, soutenu par un court temps de célébration, nous conduit à un autre regard sur l’actualité d’aujourd’hui et donc sur nos frères les hommes.
Deux minutes d’intervention par personne, permettant à chacun d’exposer le fruit de sa recherche mettant en lien

  • un verset de l’évangile étudié, cette année Luc,

  • la «clé de lecture» choisie, cette année (se) libérer,

  • et le fait d’actualité que vous aurez retenu.

Au deuxième temps, un intervenant invité, avec lequel on peut ensuite échanger, éclaire un angle de la clé de lecture, à la lumière de son expérience.
La matinée se termine par un repas convivial, sorti du sac, au cours duquel les échanges se poursuivent.
Pour nous contacter :
– par mail :
chapelle-st-bernard@wanadoo.fr (objet : Evangile-actualité)
ou therese.masson@sfr.fr, ou marie-helene.peyrache@wanadoo.fr
– par téléphone (Thérèse Masson) : 06 12 93 49 92 ou 01 48 89 36 29
ou (M-Hélène Peyrache) : 01 47 07 21 73 ou 06 88 73 92 93