Textes du dimanche (cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)
Mot d’accueil
Soyez dans la joie !
C’est avec ce mot de Paul que l’équipe de préparation vous salue aujourd’hui.
Soyez dans la joie !
Mais cela a-t-il un sens, aujourd’hui, de jubiler, de crier de joie,
alors que les temps sont si troublés, violents, incompréhensibles,
alors que l’Occident a perdu son assurance
Et que nous-mêmes, sommes inquiets, dispersés face au chaos ?
La joie dont il est question ici,
n’est pas un sentiment, ce n’est pas de la psychologie, ce n’est pas un petit bonheur.
C’est un espace.
C’est un des noms de l’espace de Dieu.
[D’ailleurs, elle est déjà là, la joie. Elle vient.
Nous entendrons tout à l’heure :
Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.
Et on pourrait poursuivre : celui que vous ne connaissez pas encore.]
Les textes d’aujourd’hui nous parlent de joie et d’intériorité.
Ils seront tous lus, suivis, chacun, d’un commentaire et de silence.
Vous aurez, bien sûr, la parole, au moment de la prière universelle.
Nous vous proposons d’évoquer ceux que vous voulez rendre présents
à notre prière, d’un mot ou d’une phrase très courte.
Et pour commencer, partageons notre joie avec nos voisins les plus proches,
en nous présentant et en nous saluant les uns les autres.
Commentaire de l’Evangile
Les premiers versets de l’Evangile de ce jour appartiennent au Prologue de Saint jean. Le prologue nous dit que JB est envoyé pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Prologue annonce donc déjà le Royaume, un espace régi par la Lumière, par l’agapé. Cette annonce peut se dire sous la forme : « la lumière déjà luit, et la ténèbre est en train de s’en aller». Nous vivons ce temps où la ténèbre est toujours en train de partir, et la lumière toujours susceptible de venir…
La suite de l’Evangile de ce jour tourne autour de la question que les religieux de l’époque (prêtres et lévites) pose à plusieurs reprises à JB : « Qui es-tu….Que dis-tu de toi-même ? ».
Remarquons déjà que chez l’évangéliste Jn, la question « qui » signifie « de qui es-tu fils, de qui es-tu envoyé ». Pour Jean nous parlons « d’où nous sommes, d’où nous venons ? ». La question « où » est la question qui régit tout l’Evangile. C’est la question posée par la Samaritaine « où faut-il adorer ? ». L’Evangile n’a pas de terre sacrée, n’a pas de Jérusalem. Le pneuma de Résurrection est le seul lieu où il faut adorer…
Revenons à la question posée à JB : « Qui es-tu ? ». JB répond toujours par la négative : « je ne suis pas le Messie », et il répond toujours par rapport à Jésus : « je ne suis pas Lui…je suis là pour préparer son chemin… ». IL ne parle jamais de lui-même, il parle toujours d’un autre… Tout ce que JB peut dire de lui-même, c’est ce qui dans sa personne est lié à Jésus, non parce qu’il est son cousin, mais parce qu’il sait déjà que son cousin s’avère être le Messie, depuis le tressaillement in utero de Jean, lorsqu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie…
Il dit aussi : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas, et qui vient après moi ».
On peut ajouter, avec le théologien, JM Martin : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas…encore ».
On peut lire cette Parole dans le temps de Dieu, dans l’aujourd’hui de Dieu.
Connaître n’est pas savoir.
C’est un être auprès de Dieu, qui n’a pas conscience d’être auprès de Dieu, qui n’a pas conscience de le connaître.
C’est à la fois pleinement donné et non encore accompli.
Cette phrase parle de présence et d’ignorance, d’inconnaissance dans laquelle nous sommes…
Mais une ignorance qui va vers quelque chose.
En même temps du déjà là et du pas encore.
Et le 1er 1e épître de Jn, chap 3 nous dit : « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblable, parce que nous le verrons tel qu’il est »
BT