Textes du dimanche(cliquer pour voir les textes bibliques de ce dimanche)
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Si nous nous trouvons ici, ce matin, c’est que chacun de nous a répondu à un appel : Dieu, le premier, nous appelés.
Nous entendrons le Seigneur appeler Moïse du haut de la montagne et, par sa voix, tout un peuple. Nous entendrons Jésus appeler ses disciples, chacun par son nom et ces noms nous sont parvenus.
Et voici ce qu’il leur recommande : Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. En effet, les Judéens disaient des Samaritains : ils ont un démon. C’est Saint Jean qui le raconte.
C’est surprenant, tout de même. Les sermons sont plutôt discrets sur ce genre de verset.
Mais la suite est tout autre, il y a, Cette femme étrangère, celle qu’on appelle la syro-phénicienne, qui demande la guérison de sa fille, Jésus la traite de petit chien… Et il guérit la petite fille car grande est la foi de la femme Et puis il a guéri le serviteur du centurion romain.
Jésus, lui-même a évolué, son regard sur ceux qui l’ont approché, a changé. Jésus, lui-même, a compris qu’il n’a pas été envoyé seulement au peuple d’Israël, en Palestine.
Rappelez-vous, cette femme de Samarie à qui il demande à boire : Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis femme et samaritaine ? Vous savez comment ça se termine ! Les Samaritains furent nombreux à croire et ils disaient : nous l’avons nous-mêmes entendu et nous savons que c’est lui le sauveur du monde.
Et comment Matthieu conclut son évangile : Allez, baptisez toutes les nations…
Et l’enthousiasme de Paul : Il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni barbare. Il n’y a plus ni esclave, ni homme libre. Il n’y a plus ni homme, ni femme. Car TOUS vous ne faites qu’UN dans le Christ Jésus.
C’est à ça que Jésus nous appelle. Il nous appelle à changer ! A changer radicalement ! Autrement dit, il nous appelle à vivre !
Le changement peut être soudain, quand nous y sommes forcés par un événement de la vie. Ce peut être un cheminement, avec des étapes qu’on repère souvent après coup. On monte marche après marche, en prenant solidement appui sur chaque marche. Et parfois on redescend, marche par marche.
La liberté, celle de l’Esprit, c’est d’accueillir l’inconnu et l’inattendu de la vie, dans ses situations bonnes et mauvaises. La liberté, c’est de se les approprier et de les vivre, car ce sont des appels à accueillir la Vie. C’est le temps de cheminer, c’est le temps de changer de regard, car ces imprévus, parfois, sont le début d’une véritable re-création.
Tout à l’heure, après la lecture de l’évangile, lorsque nous tisserons, ensemble la Parole, c’est sur nos cheminements et nos chemins de transfiguration que nous échangerons. Soyez tranquille, vous aurez un peu de temps à la fin des lectures.
Exode 19, 2-6. Matthieu 9, 36 à 10, 8. Edurne
Prière eucharistique, appel au changement
Nous nous risquons, ce matin, Père, Seigneur du ciel et de la terre, à la folie de te rendre grâce. Que nous soyons ancrés dans la joie de la lumière ou que nous dérivions dans la nuit de nos détresses, nous adhérons à Toi, car nous pressentons que c’est de ce côté qu’émergeront nos plus belles renaissances.
Tu es la source inlassablement innovante de notre élan vers un avenir possible. Conduis-nous à contacter, au plus intime du monde, la présence discrète et féconde de ton Fils unique. C’est pour lui que, ce matin, nous te bénissons.
Sanctus
Nous sommes reliés à tous les humains. Comme eux, tu nous as lancés dans une histoire de vie et de mort, d’oblation et de crispation, d’amour et de haine. Nous ne nous résignons ni au « c’est comme ça » du fatalisme, ni au « c’est la vie » de l’immobilisme. Nous souhaitons, au contraire, amplifier la vie. Nous ne la voulons pas mesquine, étroite et raisonnable, nous la désirons spacieuse et respirable.
Jésus, l’ami des hommes, s’est immergé dans notre histoire. Que son vécu transforme notre vécu. Que son Souffle vienne sur ce pain et ce vin, afin qu’ils deviennent pour nous, le corps et le sang de Jésus, le Christ, Notre Seigneur.
La nuit-même où il fut livré, II prit le pain, il prononça sur lui la prière de bénédiction et il le donna à ses disciples en disant : « Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous » De même, à la fin du repas, il prit la coupe et il la donna à ses disciples en disant : « Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude, en rémission des péchés.
Vous ferez cela en mémoire de moi ».
Gloire à toi qui étais mort, gloire à toi, Jésus ! Gloire à toi qui es vivant, gloire à toi ! Gloire à toi, ressuscité, viens revivre en nous, Aujourd’hui et jusqu’au dernier jour.
Père de toute espérance, nous célébrons le parcours initiatique de ton Fils : sa vie, sa souffrance, son ensevelissement, son relèvement. Nous te remercions de cet itinéraire. Il est si semblable au nôtre. S’y enchevêtrent joies et difficultés, confiance et doute, espérance au temps de la présence, désespérance aux heures de l’abandon. Parmi les cahots du chemin, accorde-nous d’oser la Résurrection.
Car nous nous croyons appelés et nous nous croyons accompagnés dans notre réponse à ton appel, par l’énergie d’en haut. Ton Souffle nous dynamise, ton Feu nous réchauffe, ton Parfum nous emplit et nous pénètre. Vienne donc sur nous ton Esprit-Saint.
Chant O Seigneur, envoie ton esprit, qu’il renouvelle la face de la terre
Nous tenons enfin à te prier pour notre monde, pour tous ces êtres de bonne volonté qui fécondent et nourrissent l’espérance des hommes. Nous nous sentons particulièrement solidaires des disciples de Jésus, tout spécialement de ceux qui subissent actuellement des situations extrêmes, risquées et douloureuses.
Que l’espérance ne se retire pas totalement de leurs cœurs. Puissent-ils entrevoir, dans le tombeau de leur malheur, l’ensevelissement passager et fructueux d’une résurrection.
Chantons ensemble le sens du monde, son élan vers le Père par le Christ.
